Nestlé en 2004: hausse de la marge EBITA et du bénéfice net - Augmentation du dividende et rachat d'actions pour annulation révus


- Croissance organique de 4,5 pour-cent supérieure à la moyenne du secteur;
croissance interne réelle en augmentation à 2,9 pour-cent
- marge EBITA de 12,6 pour-cent - le plus haut niveau jamais atteint - malgré les coûts plus éle­vés des matières premières et des emballages; amélioration de 40 points de base à taux de change constants
- bénéfice net en augmentation de 8,1 pour-cent, à CHF 6,7 milliards, résultant en une marge nette de 7,7 pour-cent
- proposition de dividende de CHF 8.- par action, soit une hausse de 11 pour-cent par rapport à 2003
- cash-flow d'exploitation de CHF 10,4 milliards à un niveau record
- situation financière très solide avec une réduction de la dette nette de CHF 14,4 milliards en 2003 à CHF 10,2 milliards en 2004
- lancement en cours d'année d'un programme de rachat d'actions pour annulation pouvant aller jusqu'à CHF 1 milliard
 
Peter Brabeck-Letmathe, Vice-Président et Administrateur délégué: "Nestlé a démontré qu'une crois­sance forte et une profitabilité accrue étaient possibles, même en des circonstances difficiles. En particulier, nos affaires dans les Amériques, en Asie, Océanie et Afrique, de même qu'Alcon, ont enregistré une croissance et des bénéfices exceptionnels. La capacité avérée du Groupe à géné­rer un cash-flow d'exploitation prévisible et fort, ainsi que sa notation de crédit AAA, lui ont permis une flexibilité plus grande en matière de gestion de sa structure du capital. Le Conseil d'administration propose donc une augmentation du dividende de 11 pour-cent et autorise le lancement d'un programme de rachat d'actions pour annulation au deuxième semestre de 2005. En ce qui concerne l'année en cours, je suis confiant que Nestlé réussira une fois encore à augmenter ses ventes et sa marge EBITA à taux de change constants et à atteindre une croissance organique entre 5 et 6 pourcent, soit la fourchette-cible que nous nous sommes fixée."
 
Éléments-clés
 
% des ventes
 

2004

2003

2004

2003
Variation
2004/2003
Ventes
CHF  86'769 mios
CHF    87'979 mios
 
 
 
EBITA
CHF  10'970 mios
CHF    11'006 mios
12,6 % *
12,5%
+10pdb
Bénéfice net
CHF    6'717 mios
CHF       6'213 mios
7,7%
7,1%
+60pdb
Bénéfice net par action
 CHF    17.29
CHF       16.05
 
 
+7,7%
Cash-flow d'exploitation
CHF  10'412 mios
CHF    10'125 mios
12,0%
11,5%
+50pdb
Croissance interne réelle
Croissance organique
          +2,9%
          +4,5%
          +2,2%
          +5,1%
 
 
 
*  EBITA à taux de change constants:  12,9%  =  +40 pdb (pdb = points de base)
 
                        
 
Vevey, le 24 février 2005  -  Sur des ventes consolidées de CHF 86'769 millions, le groupe Nestlé a réalisé un EBITA (résultat d'exploitation avant intérêts, impôts et amortissement du goodwill) de CHF 10'970 millions, résultant en une marge de 12,6 pour-cent, le plus haut niveau jamais atteint. Le bénéfice net s'est élevé à CHF 6'717 millions, représentant une marge de 7,7 pour-cent, comparé aux 7,1 pour-cent de 2003, tandis que le bénéfice net par action a atteint CHF 17.29 contre CHF 16.05 en 2003. Ces résultats ont été réali­sés en dépit de la hausse des prix de matières premières telles que le lait, le café, le sucre, l'énergie et les matériaux d'emballage, et ce malgré de mauvaises conditions météorologiques et un environnement des affaires difficile en Europe de l'Ouest.
 
Ventes et marges
 
Malgré une augmentation des ventes à taux de change constants de 2,1 pour-cent en 2004, le chiffre d'affaires publié a fléchi de 1,4 pour-cent, d'une part à cause de l'impact négatif des taux de change de 3,5 pour-cent, et d'autre part en raison des désinvestissements qui, à 3,6 pour-cent des ventes, ont été supérieurs aux acquisitions, lesquelles se sont montées à 1,2 pour-cent des ventes. La croissance interne réelle s'est accélérée à 2,9 pour-cent (contre 2,2 pour-cent en 2003), ce qui, avec une augmentation des prix de 1,6 pour-cent, a produit une croissance organique de 4,5 pour-cent, légèrement inférieure aux objectifs à long terme du Groupe, mais largement supérieure à la moyenne du secteur.
 
Ventes et marges EBITA par responsabilité de gestion et zone géographique
 
2004
2003
2004
2004
2003
 

Ventes
en millions de CHF
Croissance organique
(
%)
Marges
EBITA
 (%)
Marges
EBITA
 (%)
Alimentation
 
 
 
 
 
  • Europe
  •      28'563
          28'574
    -0,4
    12,2
    12,5
  • Amériques (a)
  •      27'776
          27'655
    +7,7
    14,9
    15,0
  • Asie, Océanie et Afrique
  •      14'673
          14'432
    +6,9
    17,4
    17,4
    Nestlé Waters
           8'039
            8'066
    +0,6
    8,3
    9,7
    Autres activités (b)
           7'718
            9'252
    +10,4
    22,6
    16,6
    Totaux Groupe
         86'769
          87'979
    +4,5
    12,6
    12,5
    (a)  la croissance organique inclut l'impact de Dreyer's depuis juillet 2004
    (b) principalement produits pharmaceutiques, joint-ventures gérées sur un plan mondial, Eismann (jusqu'en août 2004) et Trinks (jusqu'en décembre 2003)
    Tous les calculs sont basés sur des chiffres non arrondis
     
    L'Europe a connu en 2004 des conditions de vente difficiles, dues à une croissance économique limi­tée, à une hausse de l'épargne des ménages et à une concurrence accrue en matière de prix entre détaillants. Dans ce contexte, le chiffre d'affaires s'est maintenu à CHF 28,6 milliards, essentiellement en raison de la vigueur de l'euro face au franc suisse. La croissance organique de -0,4 pour-cent a été générée par des ajustements de prix de 0,9 pour-cent qui n'ont que partiellement compensé une croissance interne réelle de -1,3%. La croissance interne réelle a été altérée par les activités de glaces, qui furent sensiblement affectées par le mauvais temps estival, contrastant avec les très bonnes conditions météorologiques de 2003, particulièrement en Allemagne et en France. Le manque à gagner au niveau des glaces masque une évolution positive de la croissance interne réelle dans différentes catégories-clés, notamment celles des produits culinaires, du café soluble et des produits pour animaux de com­pagnie. Le Groupe a également connu une année à succès auprès des "hard discounters", avec des ventes en augmentation de 10 pour-cent. Les ventes auprès des "hard discounters" constituent aujour­d'hui 5 pour-cent des ventes totales en Europe.
     
               
    L'EBITA de la zone Europe a atteint CHF 3,5 milliards et une marge de 12,2 pour-cent en 2004. La réali­sation d'économies grâce à des améliorations en matière de productivité et de coûts structurels au sein de l'organisation industrielle et administrative du Groupe n'a que partiellement compensé l'impact négatif de la hausse des dépenses de commercialisation et de soutien des marques ainsi que l'incidence négative du ralentissement de la croissance. En termes de bénéfices, le principal manque à gagner a été enregistré par les glaces et les améliorations de rentabilité les plus sensibles par le chocolat et la confiserie, les produits culinaires et les surgelés.
     
    L'année 2004 a été marquée par des progrès exceptionnels dans la zone Amériques, la croissance des ventes augmentant davantage que la moyenne du secteur. La croissance organique s'est élevée à 7,7 pour-cent. Elle se compose d'une croissance interne réelle de 4,8 pour-cent et d'une incidence des prix de 2,9 pour-cent. Malgré la dévaluation de 8 pour-cent du dollar US par rapport au franc suisse, le chiffre d'affaires a atteint cette année CHF 27,8 milliards, légèrement supérieur à celui de 2003. La marge EBITA de cette zone s'est élevée à 14,9 pour-cent, le léger déclin par rapport aux 15,0 pour-cent reflétant la prise en compte de Dreyer's pendant une année entière, ce qui masque une amélioration opérationnelle de 50 points de base dans le reste de la zone. La performance en matière de crois­sance organique, qui incluait Dreyer's Grand Ice Cream Company de juillet à décembre, a été rendue possible par les bons résultats de nos activités en Amérique du Nord et en Amérique latine, qui s'établissent respectivement à 6,2 pour-cent et à 10,7 pour-cent.
     
    Aux États-Unis, la croissance interne réelle a été particulièrement forte pour la nutrition. Grâce à un niveau d'innovation important, les surgelés ont connu une accélération après un démarrage lent. S'agissant des glaces, Dreyer's affiche une croissance interne réelle exceptionnelle, engendrée par le succès du lancement de "Slow Churned" Dreyer's Grand Light. Au Canada, le Groupe a renforcé sa position de leader dans le secteur des confiseries, et la nutrition infantile y a réalisé cette année encore une croissance exceptionnelle. En Amérique du Nord, les activités de produits pour animaux de compagnie ont enregistré une forte croissance organique de 8,8 pour-cent, notamment en raison d'une innovation et d'une rénovation significatives. Cette bonne performance des ventes a permis une amélioration des marges des produits pour animaux familiers malgré les pressions au niveau des matières premières.
     
    Nos activités en Amérique latine ont repris de la vigueur après les mauvaises conditions économiques qui ont régné en 2003, avec une croissance organique beaucoup plus forte, de 10,7 pour-cent. Les opérations du Groupe au Brésil ont retrouvé un niveau de croissance plus normal grâce à l'amélioration du climat économique. Au Mexique, la performance a de nouveau été remarquable; une accéléra­tion de la croissance et des marges excellentes ont été réalisées notamment en raison de la rotation rapide des produits dans les points de vente, mais aussi grâce à un support marketing ciblé ainsi qu'à une innovation et une rénovation significatives.
     
    Dairy Partners Americas (DPA), l'alliance de Nestlé avec Fonterra, a été étendue et couvre désormais cinq pays. Des progrès importants ont été accomplis pour garantir un approvisionnement en lait frais et en ingrédients laitiers à des coûts compétitifs et pour développer une position forte dans le domaine des produits laitiers réfrigérés et liquides. Actuellement, les différentes joint-ventures comprises dans l'alliance couvrent treize sites et collectent plus de 2,5 milliards de litres de lait frais.
     
    2004 a de nouveau été une année riche en défis pour les marchés de la zone Asie, Océanie et Afrique, avec des crises politiques en Iraq et dans la région Afrique centrale et occidentale, des catastrophes naturelles en Asie et l'augmentation des prix des matières premières et du pétrole. Malgré ces difficultés, le chiffre d'affaires s'est élevé à CHF 14,7 millions. La croissance interne réelle s'est con­sidérablement améliorée, comparé à l'an dernier, la zone affichant une croissance organique de 6,9 pour-cent en fin d'année. La marge EBITA de la zone a atteint le niveau élevé de 17,4 pour-cent, chiffre inchangé par rapport à l'année précédente, et ceci malgré la hausse des coûts des matières premières et des emballages.
     
     
    La région Chine, en particulier la Chine continentale, a continué à bénéficier d'une bonne performance avec une croissance organique de 11,5 pour-cent, résultant du fait que le Groupe occupe des positions de leader dans plusieurs catégories-clés. Nestlé Philippines a enregistré une année exceptionnelle, avec une croissance organique 16,4 pour-cent. Par contre, Nestlé Japon a connu une croissance organique de -3,9 pour-cent, principalement due au fait que le marché local du café soluble reste très compétitif. Le reste de la zone a vu une bonne performance, y compris en Afrique, avec un taux de croissance organique de 7,2 pour-cent malgré les problèmes en Afrique de l'ouest; le sud-est de l'Afrique a même été marqué par un taux de croissance à deux chiffres. Les développements au Moyen-Orient ont été très satisfaisants, avec une croissance organique de 10,4 pour-cent.
     
    Nestlé Waters a connu des environnements commerciaux contrastés en Europe et en Amérique du Nord. En 2004, l'industrie européenne de l'eau embouteillée a dû faire face aux mauvaises conditions météorologiques estivales, contrastant avec la canicule de 2003, ainsi qu'à un repli des consommateurs sur des marques privées moins chères, ce qui a entraîné une réduction du marché. Avec une croissance organique de -8.4 pour-cent en Europe, Nestlé a été touchée par ces événements en 2004. Par contre, la Société avait déjà anticipé le mouvement du marché vers des eaux premier-prix vers la fin des années 1990 en lançant une nouvelle eau pan-européenne, Nestlé Aquarel. Cette marque a connu un succès phénoménal en 2004, avec une croissance organique de plus de 40 pour-cent. En Amérique du Nord, l'industrie de l'eau embouteillée a connu une augmentation de volume accompa­gnée d'une réduction des prix. Nestlé a enregistré de bonnes performances dans ce marché difficile en augmentant ses parts de marché dans les ventes au détail, avec une croissance organique de 9,7 pour-cent. La chute des prix au détail a aussi eu un impact aux USA sur la livraison de l'eau au domicile et au bureau (Home and Office Delivery, "HOD"), mais ceci reste une affaire importante et génératrice de bénéfices pour Nestlé. Le reste du monde a aussi connu de bonnes performances, de nombreux marchés attei­gnant une croissance à deux chiffres: la Chine, l'Égypte, le Brésil et l'Argentine, par exemple, ont tous dépassé les 30 pour-cent de croissance organique. Globalement, Nestlé Waters a connu une crois­sance organique de 0,6 pour-cent et une croissance interne réelle de 2,4 pour-cent.
     
    Dans les autres activités, Alcon a enregistré une croissance organique de 11,1 pour-cent, alors que la joint-venture 50/50 de Nestlé avec General Mills, Cereal Partners Worldwide, a bénéficié d'une croissance organique de 10,0 pour-cent.
     
    Ventes et marges EBITA par catégorie de produits
     
    2004
    2003
    2004
    2004
    2003
     

    Ventes
    en millions de CHF
    Croissance
    organique
    (
    %)
    Marges EBITA
     (%)
    Marges EBITA
     (%)
    Boissons
       21'793
       23'520
          +2,5
        17,7
          17,2
    Produits laitiers, nutrition et glaces (a)
       23'582
       23'283
          +5,4
        11,4
          12,0
    Plats préparés et produits pour cuisiner
       15'878
       16'068
          +3,5
        12,1
          11,7
    Chocolat, confiserie et biscuits
       10'258
       10'240
          +3,2
        11,2
          10,2
    Produits pour animaux de compagnie
         9'934
         9'816
          +6,2
        14,6
          14,7
    Produits pharmaceutiques
         5'324
         5'052
        +10,4
        28,8
          26,3
    Totaux Groupe
       86'769
       87'979
          +4,5
        12,6
          12,5
    (a)  la croissance organique inclut l'impact de Dreyer's depuis juillet 2004
    Tous les calculs sont basés sur des chiffres non arrondis
                                
    Les boissons ont enregistré une croissance organique de 2,5 pour-cent. Nescafé, relancé avec succès grâce à la nouvelle technologie, a obtenu une préférence claire des consommateurs de 60/40 dans tous les marchés. Malgré cela, des activités importantes de dumping par la concurrence au Japon et la réorganisation du réseau de distribution en Russie ont réduit le taux de croissance organique de cette catégorie à 2,3 pour-cent. Les boissons en poudre ont connu une croissance organique de 3,6 pour-cent, alors que les boissons liquides ont bénéficié d'une croissance organique de 3,9 pour-cent.
     
    Les produits laitiers, la nutrition et les glaces ont connu une croissance organique de 5,4 pour-cent. Les produits laitiers ont enregistré 5,9 pour-cent de croissance organique. Ce secteur a vécu une année difficile en Europe, avec un mouvement marqué du marché des produits laitiers réfrigérés vers les marques privées, principalement en France. Par contre, les produits laitiers ont marqué une bonne performance dans le reste du monde, particulièrement aux USA, au Mexique et en Australie. La nutrition a enregistré une année de forte croissance organique avec 8,7 pour-cent; la nutrition de performance a même atteint un taux de 18,2 pour-cent. Les glaces ont connu une croissance organique de 0,5 pour-cent malgré le mauvais temps en Europe où le Groupe a réussi à maintenir ses parts de marchés et a même réduit l'écart le séparant du leader du marché. La majeure partie du reste du monde a enregistré une augmentation du chiffre d'affaires dans les glaces. Aux USA, la contribution la plus importante au mouvement est due aux ventes de Dreyer's Grand Light et Häagen-Dazs.
     
    La croissance organique des plats préparés et produits pour cuisiner a atteint 3,5 pour-cent en 2004. Les affaires de plats surgelés aux États-Unis ont bien terminé l'année et les produits culinaires réfrigérés ont enregistré une bonne performance en Europe, notamment grâce à un niveau élevé d'innovation dans les pâtes. Les produits pour cuisiner ont continué à croître dans les marchés émergents, plus particulière­ment en Chine, où la marque de bouillon Totole ainsi que Haoji - la marque de bouillon acquise plus récemment - ont enregistré une croissance supérieure à celle du marché.
     
    La croissance organique de la catégorie chocolat, confiserie et biscuits a atteint 3,2 pour-cent. Le choco­lat, avec une croissance organique de 3,4 pour-cent, a fait de bons progrès en 2004. Le marché britannique s'est repris, a augmenté ses parts de marché et a reflété une tendance de croissance interne réelle en hausse tout au long de l'année. Le marché russe a été plus faible en 2004 à cause de la réorganisation du réseau de distribution local de la Société. Par contre, les ventes de chocolat ont été particulièrement bonnes au Brésil, au Japon et au Mexique.
     
    Les produits pour animaux de compagnie ont connu une croissance organique de 6,2 pour-cent. L'Amérique du Nord a enregistré un niveau élevé d'innovation, avec un accent particulier sur la santé et le bien-être, que les consommateurs estiment aussi importants pour leurs animaux familiers que pour eux-mêmes. L'Europe a enregistré un taux de croissance positif, malgré un environnement commercial difficile. Dans le reste du monde, les affaires ont continué à prendre de la vitesse.
     
    Bénéfice, cash-flow et dette nette
     
    Le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement du goodwill (EBITA) a été stable à CHF 11,0 milliards, freiné par la relative fermeté du franc suisse, notamment par rapport au dollar US et aux monnaies qui y sont liées. La marge EBITA a progressé de 12,5 à 12,6 pour-cent. À taux de change cons­tants, la marge a progressé de 30 points de base supplémentaires. Ce résultat à taux de change constants, à savoir une augmentation de 40 points de base, illustre bien la performance sous-jacente de nos activités à travers le monde, la volatilité des taux de change ne pouvant être contrôlée par la Direction.
     
    Le coût des produits vendus a baissé en 2004, tant en termes actuels qu'en pourcentage du chiffre d'affaires. Cette amélioration est due d'une part à l'impact des acquisitions et désinvestissements et d'autre part aux programmes de réduction des coûts du Groupe, en particulier Target 2004+. Cette initiative, qui s'est terminée à la fin de l'année, a généré CHF 3,2 milliards d'économies en trois ans. Les coûts de distribution sont restés inchangés à 8,1 pour-cent du chiffre d'affaires. Les dépenses de
    marketing et les coûts administratifs ont augmenté de 70 points de base, reflétant l'impact des acquisitions et désinvestissements, mais aussi un investissement plus important de Nestlé dans ses marques et sa position sur le marché. Les dépenses en matière de recherche et de développement ont pro­gressé de 20 points de base pour s'établir à 1,6 pour-cent du chiffre d'affaires, reflétant principalement la création du Business Technology Center pour GLOBE.
     
    Le bénéfice net a atteint CHF 6,7 milliards, soit 7,7 pour-cent du chiffre d'affaires, comparé aux CHF 6,2 milliards ou 7,1 pour-cent, de 2003, en tenant compte de la participation de Nestlé à hauteur de CHF 1,0 milliard au gain exceptionnel enregistré par L'Oréal, résultant de déconsolidation de Sanofi-Synthélabo. Le bénéfice net par action s'est élevé à CHF 17.29, comparé à CHF 16.05 en 2003.
     
    Le rendement du capital investi de Nestlé, goodwill non compris, est demeuré inchangé à 19,9 pour-cent (10,9 pour-cent goodwill inclus) en raison de la volatilité des taux de change.
     
    Le niveau des investissements en immobilisations corporelles est demeuré inchangé en 2004, à CHF 3,3 milliards ou 3,8 pour-cent du chiffre d'affaires.
     
    Le cash-flow d'exploitation a progressé de CHF 10,1 milliards, ou 11,5 pour-cent du chiffre d'affaires, à CHF 10,4 milliards, soit 12 pour-cent du chiffre d'affaires en 2004. C'est une performance particulièrement bonne, au vu de l'incidence négative sur le cash-flow de la faiblesse du dollar US et des monnaies qui y sont liées. Le cash-flow libre a augmenté à CHF 6,6 milliards en 2004, ou 7,7 pour-cent du chiffre d'affaires, par rapport à CHF 6,4 milliards ou 7,2 pour-cent du chiffre d'affaires en 2003.
     
    Les dettes nettes du Groupe ont fléchi de CHF 14,4 milliards à fin 2003 à CHF 10,2 milliards à fin 2004. Cette baisse des dettes nettes confirme le cash-flow important du Groupe ainsi que les effets bénéfiques de son programme de désinvestissements et de son allocation des monnaies, une grande partie de la dette étant en US dollars.
     
    Le coût financier net a légèrement augmenté, à CHF 0,7 milliard, par rapport à CHF 0,6 milliard en 2003, reflétant les taux d'intérêt un peu plus élevés, ainsi que la performance sur les liquidités moins bonne en 2004. Les fonds propres ont passé de CHF 36,9 milliards à CHF 39,2 milliards. Ces chiffres sont nets des actions détenues en propre, dont la valeur comptable de CHF 2,4 milliards, demeure inchangée par rapport à 2003. Le ratio dettes nettes/fonds propres s'est amélioré, de 38 pour-cent au 31 décembre 2003 à 25 pour-cent au 31 décembre 2004.
     
    Les programmes d'économie du Groupe, Target 2004+ et le projet FitNes, tous deux rendus possibles par GLOBE, ont contribué de manière significative à l'amélioration de la marge EBITA en générant des économies brutes à hauteur de CHF 1,3 milliard. Une grande partie de cette somme a été réinvestie dans les coûts plus élevés des matières premières et des matériaux d'emballage ainsi que pour le renforcement de la posi­tion du Groupe sur le marché. Au cours de l'année 2004, le nombre d'usines du Groupe a baissé de 511 à 500; 29 usines ont été vendues ou fermées, 15 ont été acquises ou nouvellement ouvertes, et 3 ont vu leur statut changer.
     
    Décisions du Conseil d'administration
     
    Gestion de la structure du capital
     
    La fermeté de la position financière du Groupe, son cash-flow en hausse et prévisible, lié à sa dette nette en baisse, et le fait qu'il n'a pas d'acquisitions importantes en vue lui ont permis de revoir la gestion de la structure de son capital. Dans cet esprit, le Conseil d'administration propose un dividende de CHF 8.- par action pour 2004, soit une augmentation de 11 pour-cent et un pay-out ratio de 46,3 pour-cent. Par ailleurs, le Conseil d'administration a approuvé une nouvelle stratégie sous la forme de rachats d'actions pour annulation. De tels programmes sont sujets aux conditions du marché ainsi qu'à d'autres initiatives stratégiques, telles que des acquisitions et des désinvestissements, tout en respectant la notation de crédit AAA de Nestlé. Le premier programme de rachat, qui débutera en cours d'année, pourra atteindre CHF 1 milliard. D'autres futurs programmes pourraient être plus importants encore. L'annulation d'actions requiert l'approbation des actionnaires, qui sera sollicitée en temps voulu.
     
                           
    Proposition d'élection d'un nouveau membre au Conseil d'administration
     
    Comme déjà annoncé précédemment, le Conseil propose à l'Assemblée générale du 14 avril 2005 l'élection du Professeur Günter Blobel en tant que nouveau membre du Conseil d'administration de Nestlé S.A. En outre, le Conseil a nommé M. Richard T. Laube Directeur général adjoint de Nestlé S.A. au poste nouvellement créé de "Corporate Business Development Manager". M. Laube était responsable du secteur des médicaments sans ordonnance de Roche au niveau mondial; il a également effectué une carrière brillante dans le domaine des biens de consommation chez Procter & Gamble. Il contri­buera à l'élaboration de la feuille de route visant à transformer Nestlé en une société de nutrition et de bien-être.
     
    L'Assemblée générale de Nestlé S.A. aura lieu le 14 avril 2005 à 15 heures au Palais de Beaulieu à Lausanne. Aucun transfert d'actions affectant les droits de vote ne sera enregistré entre le 25 mars 2005 et le jour de l'Assemblée. Le Rapport de gestion sera disponible dès le 22 mars 2005, tandis que les comptes révisés peuvent être consultés dès aujourd'hui sur le site internet de Nestlé (www.nestle.com). Le dividende sera payable dès le 20 avril 2005.
     
    Perspectives
     
    Nestlé estime que le développement de ses affaires en 2005 se fera dans un environnement économique qui ne sera pas sensiblement différent de celui de 2004 et qui restera tout aussi compétitif. Cependant, la Direction est confiante que les stratégies éprouvées du Groupe lui permettront de continuer à générer de la crois­sance des ventes et une amélioration de la marge EBITA à taux de change constants, de même que main­tenir son objectif de croissance organique entre 5 et 6 pour-cent.
     
     
     
    Contacts:      
    Médias:  François-Xavier Perroud +41-21-924 2596
    Investisseurs:  Roddy Child-Villiers +41-21-924 3509