CREDIT FONCIER : Une activité soutenue et un résultat affecté par le contexte de la crise grecque

Sur l'année 2011, le Crédit Foncier a maintenu un bon niveau d'activité, tant sur le marché des particuliers que des corporates ; ses résultats sont néanmoins affectés par la charge de risque déjà constatée sur la dette grecque au troisième trimestre 2011 (voir communiqué de presse BPCE du 9 novembre 2011 : (http://www.bpce.fr/a-la-une/actualites/finance/resultats-au-30-septembre-2011-du-groupe-bpce-4124).

Dans un contexte de crise, l'activité commerciale du Crédit Foncier est restée très soutenue. La production totale France des crédits immobiliers s'élève à 11,7 milliards d'euros en légère baisse de 2 % par rapport à fin 2010.

S'agissant du financement des particuliers, la production de 7,4 milliards d'euros est marquée par une position forte sur le segment de l'accession sociale.

Le Crédit Foncier a su mettre en place des offres complémentaires au PTZ+ comme Foncier Duo collectivités. Ce prêt permet aux collectivités locales de soutenir la politique de l'Habitat sur leur territoire en proposant aux ménages à revenus modestes un complément de financement à taux préférentiel pour leur projet d'accession à la propriété. Le Crédit Foncier a également construit, avec les collectivités locales, Foncier Plus, une aide directe aux primo accédants « modestes » leur permettant de réduire leurs mensualités de prêt sur les 5 premières années de leur crédit.

2011 a également été l'année de lancement de la filière Crédit Foncier Travaux qui offre aujourd'hui une gamme de 4 produits dont une partie est dédiée aux énergies renouvelables.

La production sur le financement des Corporates en France s'élève, quant à elle, à 4,3 milliards d'euros, avec une bonne tenue de l'activité de financement des investisseurs, des promoteurs ainsi que du secteur public. Parmi les projets emblématiques, on peut noter la mise en place du bouclage des financements du programme de cession du patrimoine d'Icade initié fin 2009 avec notamment l'opération de la Sa Hlm Domaxis à Bagneux et celle de la Sa Hlm Osica à Rosny-sous-Bois. Dans un autre registre, le Crédit Foncier est également intervenu en financements libres auprès de bailleurs importants, en Île-de-France, dans le Nord de la France, dans l'Est et en Rhône-Alpes.

Par rapport à fin 2010, le niveau des encours clients reste stable à 117,6 Md€ au 31 décembre 2011.
En outre, avec plus de 10 milliards d'euros émis en 2011, l'activité de refinancement est demeurée soutenue. Ce niveau est en phase avec les besoins de financement du Crédit Foncier.

Le résultat 2011 est fortement marqué par les provisions spécifiques liées à l'exposition sur la dette grecque déjà constatée au troisième trimestre 2011.

Le produit net bancaire s'élève à 941 millions d'euros, affichant une hausse de 3 % par rapport à 2010 proforma.
Le résultat brut d'exploitation est de 316 millions d'euros contre 337 millions d'euros en 2010 proforma, soit une baisse de 6 %. Les frais de gestion, quant à eux, sont en hausse, notamment du fait de charges non récurrentes liées au redéploiement d'activités.

Le coût du risque est principalement impacté par une charge de 780 millions d'euros sur le risque souverain à la suite de la décote des titres grecs détenus par le Crédit Foncier et par un complément de provisions sur certains dossiers Corporates.

Le résultat net s'établit ainsi à - 409 millions d'euros pour 2011. Il s'explique par les provisions exceptionnelles liées à l'exposition sur la dette souveraine grecque.

Du fait de cette exposition, BPCE a procédé, au second semestre 2011, à une recapitalisation du Crédit Foncier à hauteur de 1,5 milliard d'euros. Celle-ci permet au Crédit Foncier de respecter les ratios prudentiels et d'assurer son développement. Elle témoigne de la confiance de BPCE dans le Crédit Foncier, l'une des activités coeur du groupe. Dans le cadre de cette recapitalisation, le Crédit Foncier a adopté un nouveau plan stratégique couvrant la période 2012-2016. En recentrant le Crédit Foncier sur ses métiers en France, au service de ses clients et de ceux du Groupe BPCE, ce nouveau plan intègre le développement de synergies avec les Caisses d'Epargne et Banques Populaires. La gestion extinctive active du portefeuille des opérations internationales et de titrisation doit permettre de baisser la taille du bilan de 10 % sur la période du plan. Ce plan prévoit également une réduction de coûts d'environ 12 % sur la même période.

Proforma : hors les entités Cicobail et CFCAL cédées fin 2010.
Le résultat net publiable 2010 est de 253 millions d'euros.

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