CALGARY, Alberta, June 08, 2017 (GLOBE NEWSWIRE) -- Un nouveau sondage des infirmières et infirmiers du Canada révèle que la majorité de ce groupe croit que les soins des patients deviennent moins sécuritaires et que les lieux de travail en soins de santé deviennent plus violents, affirme Linda Silas, présidente de la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et d’infirmiers (FCSII).
Pendant son discours de la présidente prononcé à l’occasion du congrès biennal de la fédération, madame Silas a révélé les résultats du sondage devant un auditoire d’environ 1 200 infirmières et infirmiers du Canada. Le sondage, effectué par la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et d’infirmiers, montre aussi que :
- Au cours de la dernière année dans leurs lieux de travail, un tiers des infirmières et infirmiers (34 %) affirment que la sécurité des patients a diminué, 46 % affirment qu’il n’y a pas eu de changement, et seulement 20 % affirment qu’il y a eu une amélioration. En comparaison avec le personnel infirmier des autres provinces, les infirmières et infirmiers de l’Ontario et de la Saskatchewan affirment plus souvent que leurs patients ne sont pas en sécurité;
- La majorité des infirmières et infirmiers ayant répondu au sondage (61 %) affirment avoir vécu d’importantes difficultés dans leur lieu de travail, notamment, les agressions, l’intimidation, la violence verbale, ou le harcèlement sexuel ou motivé par la race. En revanche, un sondage effectué par Vector Poll en janvier 2016 a trouvé que seulement 15 % des employés dans d’autres secteurs avaient vécu d’importants problèmes associés aux agressions physiques, aux menaces verbales, à l’intimidation ou aux autres formes de violence;
- Un bon deux tiers (66 %) d’infirmières et infirmiers a songé à quitter son emploi pour travailler pour un autre employeur ou dans une autre carrière. Le taux d’infirmières et infirmiers ayant songé à changer de carrière est le plus élevé en Ontario (70 %) et parmi les personnes âgées de 25 à 34 ans.
Le rapport, lancé aujourd’hui lors du congrès biennal de la FCSII, donne l’alarme et souligne la nécessité d’agir rapidement pour augmenter la dotation du personnel infirmier et pour mettre en œuvre des plans d’action afin d’assurer la sécurité des infirmières et infirmiers dans les lieux de travail.
« Trop, c’est trop », a dit Linda Silas, présidente de la FCSII, « en Ontario seulement, nous savons que la violence dans les lieux de travail en soins de santé coûte 23,8 millions de dollars par année à ce système. Ces fonds seraient bien mieux investis dans les soins des patients et dans la sécurité des patients et de notre personnel infirmier ».
Madame Silas a ajouté que la suppression d’emplois en soins infirmiers, alors que le degré d’acuité des patients hospitalisés est à la hausse, est en train de pousser les infirmières et infirmiers à réexaminer leur choix de carrière au moment du plus grand besoin.
« La FCSII demande une politique de tolérance zéro en matière de violence dans les lieux de travail en soins de santé », affirme madame Silas.