La moitié des leaders en santé estiment que la réponse à la crise des opioïdes est inadéquate

L’absence d’une stratégie efficace et le manque de sensibilisation sont au nombre des problèmes


VANCOUVER, June 12, 2017 (GLOBE NEWSWIRE) -- Selon 49 % des leaders en santé du Canada, « l’absence d’une stratégie efficace » constitue le principal problème du pays en lien avec la gestion de la crise des opioïdes. Un nouveau sondage mené pour SoinsSantéCAN/Collège canadien des leaders en santé mené auprès de directeurs d’hôpitaux, de chefs de services, de directeurs médicaux et d’autres hauts responsables de la santé montre qu’une proportion tout aussi étonnante de 29 % des répondants croit que le « manque de sensibilisation » est un des principaux problèmes lorsqu’il s’agit de gérer une crise qui, selon ce qu’un groupe consultatif fédéral a fait savoir la semaine dernière, a coûté la vie à au moins sept Canadiens par jour en 2016.

« Les constatations mettent réellement en évidence la nécessité de faire connaître les solutions novatrices en ce qui concerne la consommation et la surconsommation d’opioïdes, que ce soit la prévention, la réduction des préjudices, la surveillance et le traitement, a déclaré le président et chef de la direction de SoinsSantéCAN, Bill Tholl. C’est pourquoi nous sommes ravis que (la ministre fédérale de la Santé) Jane Philpott ait accepté de rencontrer plus d’une vingtaine de nos membres lors d’une table ronde sur les pratiques exemplaires et les solutions à la crise. Il y a tant à faire, que ce soit l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies, de normes ou de lignes directrices, la formation, la coordination et la collecte de données. »

Le sondage IPSOS-Reid, mené pour SoinsSantéCAN et le Collège canadien des leaders en santé en prévision de la Conférence nationale sur le leadership en santé (CNLS) qui aura lieu les 12 et 13 juin à Vancouver, montre que 85 % des leaders en santé croient qu’il y a une crise nationale des opioïdes, contre 61 % de la population canadienne en général qui a répondu à un sondage distinct. L’écart semble attribuable au fait que les leaders en santé sont, de par leurs fonctions, davantage au fait des conséquences de la crise, environ 66 % d’entre eux disant que leur organisation en a directement subi les effets, notamment un plus grand nombre d’hospitalisations et des pressions sur le budget et les ressources. Le « manque de ressources » (47 %) et le « manque de personnel » (26 %) font partie des problèmes mentionnés par les leaders en santé en lien avec la crise.

L’automne dernier, la ministre Philpott a organisé un sommet sur la crise. Les leaders en santé ont félicité le gouvernement fédéral d’avoir récemment investi 100 millions $ sur cinq ans dans la nouvelle Stratégie canadienne sur les drogues et autres substances. Le sondage montre que 80 % des leaders en santé du pays croient qu’il faut en faire plus pour trouver des solutions durables à la crise, une opinion que le premier ministre Justin Trudeau a partagée lors d’un discours devant les maires des plus grandes villes canadiennes.

Environ 20 % des répondants croient que le rôle principal du gouvernement fédéral relativement à la crise des opioïdes consiste à « fournir une aide financière ». Suivent « l’information/la sensibilisation/la prévention » (19 %); « l’adoption/la mise en œuvre de plans/stratégies efficaces » (14 %); « la réglementation/le contrôle des opioïdes/drogues » (14 %); « la fourniture de ressources » (12 %); « le soutien pour la réduction des préjudices/des sites d’injection supervisée » (11 %); et « l’élaboration de normes/lignes directrices » (10 %). Les leaders en santé croient que le rôle principal des gouvernements provinciaux est similaire, mais qu’ils devraient aussi participer plus activement aux plans de traitement/au counseling.

On peut voir les résultats du sondage (en anglais seulement) ici :  opinions des dirigeants en santé et opinion des Canadiens.                                                

La prescription d’opioïdes est un autre élément de la crise qui sera examiné à la CNLS. Une séance portera sur un des projets d’Inforoute Santé du Canada visant la création d’un service d’ordonnances électroniques multi-territorial pour aider à réduire l’usage abusif d’opioïdes. Un cours obligatoire sur la prescription sans danger, élaboré à Terre-Neuve-et-Labrador, est une des pratiques exemplaires qui seront présentées à la ministre Philpott lors de la table ronde.

La ministre Philpott prononcera par ailleurs l’allocution d’ouverture de la conférence dont le thème cette année est « Des soins de santé axés sur la valeur : Adopter une approche centrée sur le patient et la famille ». Chaque année, la conférence est parrainée par le Collège canadien des leaders en santé et SoinsSantéCAN, porte-parole national des organisations de soins de santé et des hôpitaux, La CNLS aura lieu à l’hôtel Westin Bayshore à Vancouver. Pour en savoir plus, visitez le site www.nhlc-cnls.ca.


            

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