Le gouvernement agit sur la qualité nutritive des aliments transformés au Québec
MONTREAL, 13 mai 2021 (GLOBE NEWSWIRE) -- Alors que les produits transformés du Québec sont considérablement plus nombreux à être trop riches en sucre et en sel comparativement aux produits similaires hors Québec, la Coalition québécoise sur la problématique du poids (Coalition Poids) salue l’annonce de l’aide financière pour l’initiative Amélioration alimentaire Québec du ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, et du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, qui vise l’amélioration des produits alimentaires du Québec.
L’offre de produits transformés qui contiennent des quantités raisonnables de sucre, sel et gras saturés et un minimum d’additifs est déficiente dans la province. « Le Québec n’a pas de quoi être fier de la qualité nutritive de ses aliments transformés. Les céréales à déjeuner, les viandes, les pains tranchés, les soupes prêtes-à-servir et les barres granolas que l’on retrouve dans nos épiceries sont trop sucrés et trop salés comparativement aux produits similaires hors Québec. Plus de la moitié des produits transformés d’ici dépassent 15 % de la valeur quotidienne en sucre par portion », précise Corinne Voyer, directrice de la Coalition Poids.
Prioriser les aliments du quotidien
« Les aliments transformés ne sont pas tous égaux, certains sont complètement inutiles d’un point de vue nutritionnel, comme les boissons sucrées, et occupent trop de place dans notre alimentation », rappelle madame Voyer. Près de la moitié (47 %) des calories consommées par la population québécoise provient d’aliments qu’on appelle ultra-transformés. « Consommés régulièrement, les aliments ultra-transformés sont nuisibles à la santé. C’est pourquoi la reformulation des aliments du quotidien, comme certains pains, des céréales à déjeuner pour enfants, des collations et certains yogourts, doit être une priorité », soutient madame Voyer.
Miser sur une stratégie gagnante
La Coalition Poids invite le gouvernement et le Conseil de la transformation alimentaire du Québec à prioriser les produits du quotidien avec la nouvelle initiative Amélioration alimentaire Québec. Pour assurer le succès de cette initiative attendue et nécessaire, la Coalition Poids recommande également certains éléments clés :
- La réduction du sucre dans l'offre alimentaire doit se faire sans pour autant le remplacer par des édulcorants. Une réduction progressive de la quantité de sucre ou de sel est souvent imperceptible et très bien reçue par les consommateurs, l’objectif n’est pas d’opérer un changement drastique des recettes.
- Pour avoir un impact positif à court terme sur l’alimentation des Québécois.es, les produits alimentaires reformulés et améliorés doivent remplacer les produits alimentaires existants et non pas seulement s’ajouter à l’offre alimentaire.
- Pour stimuler l'amélioration de l'offre alimentaire, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec doit identifier et rendre publiques des cibles d’amélioration pour les quantités de sodium, de sucre et de gras saturés visés par catégorie de produits alimentaires.
Les aliments ne sont pas une simple marchandise : les décisions économiques ont des impacts sur nos environnements alimentaires et, par ricochet, sur la santé des Québécois.es. Comme l’indique le gouvernement dans son communiqué et considérant leur contribution à différentes problématiques de santé, les aliments ultra-transformés coûtent des milliards de dollars à la société. Le secteur bioalimentaire est un pilier de l’économie du Québec. Mais il ne faut pas oublier que la santé des Québécois.es est aussi une ressource économique qui devrait bénéficier de plus de considération dans les décisions gouvernementales en lien avec l’alimentation, qu’il s’agisse de soutenir une entreprise ou d'encadrer davantage un secteur d'activités. Augmenter la production d’aliments d’ici, peu ou pas transformés, qui contribuent, d’emblée, à la fois à la santé des Québécois.es et à la prospérité du secteur agroalimentaire est également une mesure incontournable. « Soutenir la saine alimentation doit être une priorité pour la relance économique et aujourd’hui le gouvernement démontre sa volonté d’agir en ce sens », conclut Corinne Voyer.
À propos de la Coalition québécoise sur la problématique du poids
Créée en 2006 et chapeautée par l'Association pour la santé publique du Québec, la Coalition québécoise sur la problématique du poids est appuyée par plus de 700 partenaires issus de la santé, de la recherche, de l’environnement, de la nutrition, de l’activité physique, ainsi que des milieux municipal et scolaire. Son mandat est de revendiquer des modifications législatives, réglementaires et des politiques publiques, afin de favoriser la mise en place d’environnements facilitant les saines habitudes de vie, qui contribuent à prévenir l’obésité et les maladies chroniques. Pour plus de détails, cqpp.qc.ca.
Une photo accompagnant ce communiqué est disponible au :
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