MARAIS OAK HAMMOCK, Manitoba, 23 mars 2022 (GLOBE NEWSWIRE) -- La région des Grands Lacs réunit plus de 30 % des Canadiens et plus du cinquième des provisions d’eau douce dans le monde. En plus de fournir l’eau potable, ces lacs assurent l’habitat essentiel de la faune et permettent à des millions de personnes de se consacrer à leurs loisirs.
Malheureusement, en raison de la présence grandissante des algues bleu-vert qui prolifèrent, les lacs les plus emblématiques du Canada sont malades — et causent des maladies chez les humains, les animaux de compagnie et la faune. À l’heure où les changements climatiques menacent d’accélérer les conditions dans lesquelles ces algues potentiellement toxiques peuvent prospérer, les nouvelles recherches menées par Canards Illimités Canada (CIC) apportent un message d’espoir, ainsi que des solutions inspirées de la nature, pour favoriser la propreté de l’eau au Canada et ailleurs dans le monde.
Après deux années de recherches menées dans le bassin versant du lac Érié, les scientifiques de CIC nous permettent de mieux comprendre comment les milieux humides réussissent à capter et à filtrer les nutriments comme le phosphore dans l’eau avant qu’ils se déversent dans nos cours d’eau et dans nos lacs — ce qui réduit la menace des problèmes de qualité de l’eau comme les éclosions d’algues bleu-vert. Les travaux de recherche de CIC se sont déroulés dans les milieux humides restaurés sur la rive nord du lac Érié — l’un des lacs malades les mieux connus en Amérique du Nord — dans une région qui continue d’être victime de la forte dégradation de l’habitat des milieux humides.
Les scientifiques de CIC ont mesuré la capacité des petits milieux humides restaurés à capter les nutriments dans l’eau avant qu’ils aillent plus loin en aval. Ils ont démontré que les milieux humides réussissent à décanter et à traiter les nutriments, surtout la forme la plus problématique du phosphore (phosphore réactif soluble), dont on sait qu’il contribue à la formation des algues bleu-vert. Les recherches ont démontré une réduction importante des nutriments au cours des quatre saisons. Ces résultats mettent en lumière les constatations des travaux de recherche antérieurs menés par CIC, les universités et d’autres institutions, ce qui apporte une nouvelle preuve que les investissements dans l’habitat des milieux humides sont très rentables, puisqu’ils permettent année après année de déverser dans nos lacs de l’eau plus propre et plus saine.
« Nous sommes en train d’étoffer le dossier qui confirme que la restauration des fonctions dégradées des milieux humides dans les bassins versants peut donner aux collectivités les moyens de guérir leurs lacs malades », a déclaré Bryan Page, biologiste chercheur de CIC chargé d’encadrer l’étude du lac Érié menée par l’Institut de la recherche sur les terres humides et la sauvagine de CIC. C’est le Fish and Wildlife Service des États‑Unis qui apporte le financement des deux années de l’étude dans le cadre de la North American Wetlands Conservation Act. La deuxième année de l’étude a été financée en partenariat avec le gouvernement du Canada grâce à l’Initiative de protection des Grands Lacs, et la première année, avec le ministère du Développement du Nord, des Mines, des Richesses naturelles et des Forêts et l’office de protection de la nature de la région de St. Clair. L’aide des propriétaires fonciers participants de la localité a été essentielle dans ces travaux de recherche.
Pascal Badiou, collègue de Bryan Page et chercheur scientifique de CIC, travaille en étroite collaboration avec l’Université de Waterloo et d’autres scientifiques de Ducks Unlimited du côté américain du lac Érié dans le cadre d’un partenariat de recherche qui étoffera et rehaussera ces connaissances et leurs applications pour les bassins versants en bonne santé, même dans les zones très développées.
« Les décisions prises aujourd’hui dans le cadre de la politique sur l’aménagement du territoire et dans la gestion des milieux humides ont un impact sur notre avenir, a fait savoir Larry Kaumeyer, chef de la direction de CIC. Nous savons que même les milieux humides les plus modestes peuvent assurer des services écosystémiques comme l’amélioration de la qualité de l’eau, l’atténuation des effets des inondations et la séquestration du carbone, tout en assurant l’habitat essentiel pour les espèces fauniques en péril. »
CIC a salué l’achèvement de l’étude à l’occasion d’un événement virtuel tenu pendant la Journée mondiale de l’eau le 22 mars 2022. Pour en savoir plus sur les travaux de recherche de CIC et sur sa collaboration directe, dans le paysage, avec les collectivités d’un océan à l’autre afin de restaurer et de créer des milieux humides très fonctionnels qui permettent d’améliorer la propreté de l’eau, veuillez consulter le site www.canards.ca/lacs-sains/.
Canards Illimités Canada (CIC) est le chef de file de la conservation des milieux humides. À titre d’organisme de bienfaisance enregistré, CIC collabore, avec le gouvernement, l’industrie, des organismes à but non lucratif, les peuples autochtones et des propriétaires fonciers, à la conservation des milieux humides essentiels à la sauvagine, à la faune et à l’environnement. Pour en savoir plus sur les solutions et les services environnementaux innovants de CIC, veuillez consulter le site www.canards.ca.
Pour en savoir plus ou pour organiser une entrevue avec les scientifiques de CIC qui ont mené les travaux de recherche dans le bassin versant du lac Érié, veuillez communiquer avec :
Ashley Lewis
Canards Illimités Canada
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