OTTAWA, 26 janv. 2023 (GLOBE NEWSWIRE) -- Selon un nouveau rapport d’un comité d’experts du Conseil des académies canadiennes (CAC), la mésinformation peut miner la confiance dans nos institutions et déformer nos priorités politiques, retardant ainsi l’action sur des questions cruciales comme les changements climatiques. La mésinformation en science et en santé étant de plus en plus liée à l’idéologie et à l’identité, elle aggrave les divisions au sein de notre société et a un réel impact financier et humain sur les communautés et les systèmes du Canada.
« La mésinformation est devenue un problème mondial et une question déterminante de notre époque, » déclare Alex Himelfarb, Ph. D, président du comité d’experts. « La propagation incontrôlée d’informations scientifiques et sanitaires erronées rend les individus et la société vulnérables à l’exploitation et menace notre capacité à travailler ensemble pour relever les défis communs ».
Des données probantes considérables et de plus en plus nombreuses montrent que la mésinformation est à l’origine de maladies et de décès dus à des interventions et à des produits dangereux, à des maladies évitables par la vaccination et à un manque d’adhésion aux mesures de santé publique, les populations les plus vulnérables étant les plus touchées. Le comité d’experts sur les conséquences socioéconomiques de la mésinformation en science et en santé estime que la mésinformation a coûté au moins 300 millions de dollars au système de santé canadien pendant neuf mois de la pandémie de COVID19 en 2021.
Si la lutte contre la mésinformation est un défi complexe et de longue haleine, le rapport présente plusieurs mesures qui se sont révélées prometteuses. En veillant à ce que des informations sanitaires et scientifiques exactes soient largement accessibles et communiquées de manière honnête, compréhensible et par des messagers de confiance, on peut contribuer à protéger les gens de la mésinformation. Déceler, étiqueter et démystifier la mésinformation peut également s’avérer efficace, tout comme les mesures visant à mieux outiller les individus pour qu’ils puissent faire le tri dans un environnement informationnel de plus en plus complexe, notamment par la promotion de la pensée critique et de l’éducation aux médias et aux sciences dans les programmes scolaires.
« Les répercussions de la mésinformation sont complexes et pas toujours faciles à quantifier directement, mais elles ont le potentiel de miner les progrès réalisés à ce jour dans les domaines de la science et de la santé, » déclare Eric M. Meslin, Ph. D, MSRC, MACSS, président-directeur général du CAC. « Ce rapport étudie certaines des pratiques exemplaires permettant d’évaluer la mésinformation et d’y répondre qui pourraient guider les approches visant à y remédier ».
Innovation, Sciences et Développement économique Canada a demandé au CAC d’étudier les conséquences socio-économiques de la mésinformation et de la désinformation en science et en santé sur le public et les politiques publiques au Canada.
Lignes de faille explique comment la mésinformation en science et en santé se propage et ses conséquences sur les individus, les communautés et la société. Il analyse ce qui rend les gens sensibles aux messages de mésinformation et comment nous pourrions utiliser cette connaissance pour améliorer la résilience de la société. Ce rapport comprend une modélisation originale cherchant à estimer les répercussions sur la santé et sur les coûts d’hospitalisation de l’hésitation à se faire vacciner contre la COVID19 au Canada, et le rôle joué par la mésinformation dans cette hésitation.
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Personne-ressource :
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À propos du Conseil des académies canadiennes
Le CAC est un organisme sans but lucratif qui effectue des évaluations indépendantes fondées sur les données probantes, par l’entremise de comités d’experts, afin de guider l’élaboration de politiques publiques au Canada. Il a été fondé par trois organismes indépendants regroupant certains des plus grands esprits du pays : la Société royale du Canada, l’Académie canadienne du génie et l’Académie canadienne des sciences de la santé. Leurs membres et leurs hauts dirigeants siègent au conseil d’administration et au comité consultatif scientifique du CAC et nombre d’entre eux interviennent au sein des comités d’experts. Les académies fondatrices fournissent également des conseils et des commentaires tout au long du processus d’évaluation, ainsi que durant la sélection des membres des comités d’experts et la publication des rapports. Pour en savoir plus sur le CAC ou sur ses évaluations, rendez-vous au www.rapports-cac.ca/.
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