TORONTO, 03 mai 2023 (GLOBE NEWSWIRE) -- La Société Alzheimer de l’Ontario exprime aujourd’hui un enthousiasme mesuré et son optimisme à la suite de la publication des résultats positifs de l’essai clinique de phase 3 portant sur donanemab, un médicament mis au point par Eli Lilly pour ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer à un stade initial. Cette nouvelle donne l’espoir à des centaines de milliers d’Ontariens qui courent un risque accru de développer la maladie d’Alzheimer qu’il pourrait bientôt y avoir plusieurs options de traitement approuvées pour être utilisées au Canada.
« La maladie d’Alzheimer est mortelle et il n’y a pas de remède. Les États-Unis ont deux traitements approuvés pour ralentir la progression de la maladie, mais actuellement le Canada n’en a aucun, explique Cathy Barrick, cheffe de la direction de la Société Alzheimer de l’Ontario. Les résultats positifs d’aujourd’hui nous donnent l’espoir que cela pourrait bientôt changer. Nos gouvernements fédéral et provinciaux doivent se mettre au travail immédiatement pour se préparer à l’arrivée de nouvelles options de traitement pour la maladie d’Alzheimer. Dans l’état actuel des choses, l’Ontario ne serait pas en mesure d’introduire un traitement pour la maladie d’Alzheimer, même s’il était approuvé. Dans un avenir très proche, ce manque de préparation et de prévoyance coûtera des vies. »
En 2022, la Société Alzheimer de l’Ontario a commandité une recherche de l’Université de Californie du Sud qui a révélé que l’introduction d’un traitement modificateur de la maladie d’Alzheimer en Ontario pourrait permettre à la province d’économiser 9,9 milliards de dollars sur 20 ans en frais d’hospitalisation et de soins de longue durée évités. Cette même étude a également révélé que l’Ontario n’est pas prêt pour l’arrivée d’un traitement : avec la capacité actuelle en matière de diagnostics, les Ontariens attendront sept ans et demi pour recevoir un diagnostic d’ici la fin de la décennie. C’est plus longtemps que beaucoup ne vivront — et des années de trop pour pouvoir utiliser efficacement les traitements émergents.
« Les résultats d’aujourd’hui suggèrent fortement que le donanemab doit être administré au début de la progression de la maladie pour être efficace. C’est également le cas pour les deux traitements dont l’utilisation est actuellement approuvée aux États-Unis, poursuit Mme Barrick. Cela signifie que si et quand ces traitements seront disponibles au Canada, nous devrons repenser fondamentalement et radicalement la façon dont nous détectons et diagnostiquons la maladie d’Alzheimer. »
À l’heure actuelle, le diagnostic de la plupart des personnes vivant avec une forme ou l’autre de trouble neurocognitif en Ontario n’est pas confirmé, mais seulement probable. Cela ne suffira pas dans un avenir proche : les options de traitement seront coûteuses et entraîneront des effets secondaires potentiellement mortels. Pour les administrer, la certitude qu’une personne est réellement atteinte de la maladie d’Alzheimer doit être quasi absolue. Cela impliquera une détection beaucoup plus précoce au niveau des soins primaires, des dizaines de milliers d’IRM et de TEP supplémentaires, des ponctions lombaires et des centaines de spécialistes supplémentaires pour interpréter les résultats de tous ces tests.
Le donanemab, comme tous les médicaments, devrait être associé à des effets secondaires, dont certains pourraient être mortels. Les résultats des essais cliniques d’aujourd’hui n’ont pas encore été examinés par des pairs ou publiés dans leur intégralité, et doivent être interprétés avec une certaine prudence. Le donanemab n’a pas encore été approuvé pour une utilisation dans aucune région. La Société Alzheimer appuie entièrement le processus d’examen indépendant de Santé Canada et encourage toute personne ayant des questions sur les options pour sa situation particulière à communiquer avec son médecin et sa Société Alzheimer locale : https://alzheimer.ca/on/fr/propos-de-nous/trouvez-votre-societe-en-ontario
« Aujourd’hui, les Ontariens touchés par les troubles neurocognitifs se sentent encouragés et optimistes, a déclaré Mme Barrick. Cela se transformera rapidement en désespoir et en colère lorsqu’ils réaliseront que des traitements qui auraient pu changer leur vie sont approuvés, mais que leur gouvernement n’était pas prêt à temps. On ne saurait trop insister sur le manque de préparation de l’Ontario à ce qui se profile à l’horizon. »
Au sujet de la Société Alzheimer
La Société Alzheimer est une fédération de 26 prestataires de services de soutien de première ligne présente dans toutes les communautés en Ontario. L’année dernière, nous avons soutenu 95 000 clients, y compris des partenaires de soins et des personnes vivant avec un trouble neurocognitif. Nous sensibilisons et formons les médecins et d’autres professionnels de la santé ainsi que le grand public, et nous œuvrons à réduire les préjugés trop souvent associés aux troubles neurocognitifs. En tant que prestataires de services de santé, nous offrons des programmes d’orientation dans le système de soins, de répit pour les partenaires de soins, ainsi que des programmes de jour pour adultes, de loisirs thérapeutiques et bien plus à peu de frais ou gratuitement pour les familles. Avec des centaines de membres du personnel et des milliers de bénévoles, nous cherchons à atténuer les conséquences personnelles et sociales de la maladie d’Alzheimer et des autres troubles neurocognitifs. Nous œuvrons également à promouvoir la recherche pour trouver un remède curatif.
Contact pour les médias
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Le personnel de la Société Alzheimer de l’Ontario est disponible pour les entrevues avec les médias en français et en anglais.