WINNIPEG, Manitoba, 12 juill. 2023 (GLOBE NEWSWIRE) -- La présidente du Congrès du travail du Canada, Bea Bruske, a réagi avec inquiétude à la décision de la Banque du Canada de procéder à un autre relèvement des taux malgré le ralentissement de l’inflation.
« Le chômage est en hausse, notre économie montre de plus en plus de signes d’affaiblissement et l’inflation ralentit. Si l’on exclut la hausse des taux hypothécaires et des loyers – qui est le résultat du relèvement des taux d’intérêt – l’inflation se situe déjà dans la fourchette cible de la Banque », indique madame Bruske. « Les syndicats du Canada sont profondément déçus que la Banque du Canada procède un autre relèvement des taux qui entraînera une hausse du coût du logement et mettra encore plus de personnes au chômage. Un autre coup dur financièrement pour les travailleurs et les familles. »
Selon Statistique Canada, l’écart entre les riches et les pauvres s’élargit au rythme le plus rapide jamais enregistré, les taux de pauvreté augmentent et la hausse des taux d’intérêt touchent davantage les personnes à faible revenu et les jeunes, madame Bruske déclare que le nouveau relèvement des taux d’intérêt de la Banque du Canada et les difficultés supplémentaires qu’elle occasionnera devraient ouvrir les yeux du gouvernement fédéral qu’il doit prendre des mesures pour apporter une aide.
« Les travailleuses et travailleurs et les familles les plus vulnérables du Canada sont les plus durement touchés. Bien que le gouvernement ne peut pas fixer les taux d’intérêt, il peut prendre diverses mesures pour réduire le coût de la vie », explique madame Bruske. « Les gouvernements peuvent créer davantage de logements abordables, mettre en place un programme d’assurance-médicaments universel public et mettre de l’avant un impôt sur les bénéfices exceptionnels, de sorte que les géants de l’épicerie et d’autres entreprises ayant soif de profits qui font grimper les prix soient contraints de payer leur juste part. Cela pourrait vraiment aider les familles qui ont du mal à joindre les deux bouts. »
Madame Bruske ajoute que compte tenu des signes de ralentissement économique et d’une hausse du taux de chômage, il est plus important que jamais que le gouvernement mette en œuvre les réformes au programme d’assurance-emploi lorsque la Chambre des communes reprendra ses travaux à l’automne.
« Même après avoir payé leurs cotisations pendant des années, il arrive trop souvent que les travailleurs ne puissent pas compter sur l’assurance-emploi lorsqu’ils perdent leur emploi. Moins de 2 chômeurs sur 5 sont maintenant admissibles à des prestations », explique madame Bruske. « Nous voulons que le gouvernement mette en œuvre de toute urgence les réformes tant attendues à notre programme d’assurance-emploi lorsque le Parlement reprendra ses travaux cet automne. Nous sommes au bord d’une récession. Si le gouvernement n’agit pas, un trop grand nombre de personnes se retrouveront sans l’aide dont ils ont besoin, au moment où ils en ont le plus besoin. »
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