TORONTO, 14 sept. 2023 (GLOBE NEWSWIRE) -- Selon le plus récent rapport sur les tendances et perspectives en matière de crédit à la consommation Pouls du marché d’EquifaxMD Canada, la dette à la consommation a atteint 2,4 billions de dollars. Malgré un marché hypothécaire au ralenti, l’endettement non hypothécaire a affiché une hausse saisonnière au deuxième trimestre de 2023, les soldes des cartes de crédit ayant atteint un sommet historique de 107,4 milliards de dollars. Dans un contexte de hausse des taux d’intérêt, la croissance des dépenses par carte de crédit a montré des signes de ralentissement.
« Les Canadiens ont modifié leurs habitudes de dépenses en raison de la volatilité économique actuelle, a expliqué Rebecca Oakes, vice-présidente des analyses avancées chez Equifax Canada. Compte tenu de divers facteurs en jeu, les personnes et les ménages adaptent activement leurs stratégies financières pour naviguer dans ce paysage dynamique. »
L’endettement non hypothécaire a continué de croître au deuxième trimestre de 2023, principalement en raison de la croissance importante des soldes des cartes de crédit et d’une augmentation notable de l’endettement chez les consommateurs à risque élevé et très élevé. Bien que les soldes record des cartes de crédit aient joué un rôle clé, l’endettement non hypothécaire moyen par consommateur ayant recours à des activités de crédit n’a connu qu’une légère hausse atteignant 21 131 $. Cette augmentation a été masquée par l’afflux de nouveaux utilisateurs de crédit au Canada dont le niveau d’endettement est beaucoup plus faible lorsqu’ils deviennent actifs dans le secteur du crédit. Le nombre de consommateurs actifs de crédit qui comptent moins de 24 mois d’activité de crédit a augmenté de 37,1 %, tandis que leur dette non hypothécaire moyenne a diminué de 10,2 % par rapport au deuxième trimestre de 2022. En revanche, les consommateurs ayant un historique de crédit de plus de deux ans affichaient une dette non hypothécaire moyenne de 22 710 $, soit une hausse de 1,9 %. L’endettement hypothécaire a connu une légère augmentation de 1 % entre le premier et le deuxième trimestre de 2023. De plus, l’octroi de nouvelles cartes de crédit a dépassé 1,5 million au deuxième trimestre de 2023, avec une limite de crédit moyenne de près de 6 000 $ pour les nouvelles cartes, ce qui témoigne de l’évolution des tendances en matière de financement à la consommation.
La demande de crédit ralentit à mesure que le coût d’emprunt augmente
La croissance de l’équilibre et la hausse des coûts d’emprunt semblent avoir une incidence sur la demande de nombreux produits de crédit au deuxième trimestre. Les paiements mensuels minimums des cartes de crédit et des marges de crédit personnelles non garanties ont augmenté respectivement de 11,7 % et de 18,3 % par rapport à l’an dernier. Les détenteurs d’une marge de crédit hypothécaire ont également vu leurs paiements augmenter de plus de 200 $. Les consommateurs qui achètent un véhicule neuf en 2023 font face à des mensualités beaucoup plus élevées. Les paiements mensuels moyens des prêts pour véhicules neufs et d’occasion ont augmenté de plus de 100 $ par rapport à il y a 12 mois.
« Les consommateurs prennent des décisions de crédit de plus en plus prudentes, a déclaré Mme Oakes. Nous avons vu des consommateurs magasiner davantage pour obtenir la meilleure offre hypothécaire au moment du renouvellement et certains consommateurs passer à d’autres produits de crédit à un taux plus bas pour couvrir le coût d’achats importants. »
Les dépenses par carte de crédit augmentent constamment depuis la fin de 2021 et commencent enfin à ralentir, en partie à cause de la baisse de l’inflation et en partie à cause de la pression financière croissante exercée par les produits de crédit à taux d’intérêt élevé. Les dépenses mensuelles moyennes par carte de crédit par consommateur ont augmenté de 3,7 % au deuxième trimestre de 2023, comparativement à 22,7 % au deuxième trimestre de 2022.
« Le ralentissement des dépenses par carte de crédit semble plus marqué chez les détenteurs de prêts hypothécaires et les segments à revenu élevé, a déclaré Mme Oakes. Ils pourraient avoir plus de souplesse pour réduire leurs dépenses discrétionnaires afin de s’acquitter de leurs obligations accrues en matière de paiement de crédit. Cependant, c’est une tout autre histoire pour les ménages à faible revenu, qui doivent composer avec une hausse des coûts et des difficultés à réduire leurs dépenses. Le fossé se creuse davantage lorsque nous tenons compte de l’épargne. Les personnes qui ont plus d’épargne peuvent rediriger des fonds pour couvrir des dépenses fixes comme les prêts hypothécaires et automobiles, tout en resserrant les rênes des dépenses variables comme les dépenses par carte de crédit. Parallèlement, les consommateurs dont l’épargne est épuisée font face à une bataille pénible, ce qui se traduit par une légère hausse continue de la dette de cartes de crédit. »
Au cours du deuxième trimestre, moins de consommateurs ont pu régler le solde de leur carte de crédit au complet chaque mois; en juin 2023, près de 500 000 utilisateurs de cartes de crédit actifs de plus ne payaient pas leur solde au complet, comparativement à il y a 12 mois. Les dépenses mensuelles moyennes par carte de crédit ont augmenté de 8,4 % pour les emprunteurs qui reportent leur solde et de 2,4 % pour les emprunteurs qui règlent leur solde en entier chaque mois, tandis que les taux de paiement par carte de crédit ont montré des signes de baisse. Les soldes moyens des cartes de crédit par consommateur ont augmenté de 9 %, la plus forte augmentation ayant été observée dans les segments de pointages de crédit inférieurs, soit 13,7 % sur 12 mois.
Nouvelle tendance des défaillances
Mme Oakes souligne également une tendance intrigante alors que la dette de cartes de crédit continue d’augmenter : la fréquence des paiements manqués par carte de crédit n’augmente pas aussi rapidement que prévu. Cette tendance peut être largement attribuée à un afflux important de nouveaux utilisateurs de cartes de crédit, surtout ceux qui n’ont jamais eu recours au crédit, ce qui dissimule l’ampleur réelle des défaillances de paiement par carte de crédit. Malgré une augmentation de 19,8 % d’une année sur l’autre des défaillances de 90 jours ou plus pour les cartes de crédit, il convient de noter qu’elles sont toujours inférieures de 14,6 % aux niveaux du deuxième trimestre de 2019, ce qui indique que les paiements manqués n’augmentent pas aussi rapidement que prévu.
À l’inverse, la situation est différente dans le secteur du prêt automobile : les défaillances dépassent les niveaux de 2019, puisqu’elles sont moins stimulées par l’afflux de nouveaux utilisateurs de crédit. Bien que les prêteurs automobiles autres que les établissements bancaires maintiennent des taux de défaillance relativement bas, on observe une hausse notable des défaillances chez les consommateurs ayant un véhicule d’occasion. De plus, les produits financiers à taux d’intérêt variables, comme les marges de crédit non garanties et les marges de crédit hypothécaire, enregistrent une hausse plus rapide des défaillances d’une année à l’autre. Le taux de défaillance de plus de 30 jours pour les marges de crédit non garanties a largement dépassé les niveaux du deuxième trimestre de 2019, et les défaillances précoces des marges de crédit hypothécaire approchent les niveaux d’avant la pandémie. Dans l’ensemble, l’évolution du secteur du crédit reflète une augmentation préoccupante du nombre de consommateurs qui manquent au moins un paiement au deuxième trimestre de 2023 par rapport au deuxième trimestre de 2022, avec une concentration prononcée de défaillances parmi les comptes ouverts pendant la période de taux d’intérêt historiquement bas en 2020-2021. Les utilisateurs ayant commencé à utiliser le crédit à cette période sont aux prises avec des taux plus élevés de paiements manqués.
Le marché hypothécaire a eu la plus grande incidence des taux
L’impact des récentes hausses des taux d’intérêt sur le marché hypothécaire est évident. Une augmentation de 475 points de base des taux d’intérêt sur seulement 10 tranches avait initialement ralenti l’émission des prêts hypothécaires vers la fin de 2022. Toutefois, au deuxième trimestre de 2023, il y a eu une résurgence des nouveaux prêts hypothécaires, stimulée par la hausse des ventes de maisons. Le prix des maisons a brièvement baissé, puis a rebondi, comme en témoigne la hausse du montant moyen des nouveaux prêts hypothécaires par rapport au trimestre précédent.
La hausse des taux d’intérêt ne se limite pas qu’aux nouveaux prêts octroyés; elle touche également les détenteurs de prêts hypothécaires existants. Le fardeau des coûts mensuels élevés des prêts hypothécaires a rendu bon nombre d’entre eux vulnérables sur le plan financier, ce qui a entraîné une hausse des défaillances, surtout dans des provinces comme l’Ontario et la Colombie-Britannique. Dans ces régions, les défaillances ont grimpé de 86,9 % et de 33,9 % sur douze mois, respectivement.
« Des facteurs comme les hausses substantielles du prix des maisons, les montants plus élevés des prêts, une proportion plus élevée de prêts hypothécaires à taux variable et le coût élevé de la vie ont contribué à la hausse des défaillances, a déclaré Mme Oakes. De plus, les chocs de paiement liés aux prêts hypothécaires renouvelés et aux renouvellements à venir sont sur le point d’avoir une incidence sur les finances des consommateurs, particulièrement ceux qui doivent composer avec des échéances hypothécaires qui dépassent l’âge prévu de la retraite, ce qui leur laisse peu d’options pour réduire le coût des paiements mensuels. »
Equifax offre de nombreuses solutions novatrices qui peuvent aider les clients à prendre de meilleures décisions en matière de risque de crédit et à utiliser les données prédictives pour fidéliser les titulaires de prêt hypothécaire dans le climat économique actuel.
Analyse par groupe d’âge – Taux d’endettement et de défaillance (excluant les prêts hypothécaires)
Endettement moyen (T2 2023) | Variation moyenne de l’endettement sur 12 mois (T2 2023 comp. à T2 2022) | Taux de défaillance ($) (T2 2023) | Variation du taux de défaillance ($) sur 12 mois (T2 2023 comp. à T2 2022) | |
18-25 ans | 7 820 $ | -3,11 % | 1,64 % | 18,73 % |
26-35 | 17 123 $ | -0,09 % | 1,64 % | 28,47 % |
36-45 ans | 26 136 $ | 1,69 % | 1,28 % | 31,93 % |
46-55 ans | 32 772 $ | 1,92 % | 0,95 % | 32,08 % |
56-65 ans | 26 844 $ | 0,72 % | 0,85 % | 30,06 % |
65 ans et plus | 14 313 $ | -2,03 % | 0,95 % | 23,11 % |
Canada | 21 131 $ | 0,01 % | 1,13 % | 29,45 % |
Analyse des grandes villes – Taux d’endettement et de défaillance (excluant les prêts hypothécaires)
Ville | Endettement moyen (T2 2023) | Variation moyenne de l’endettement sur 12 mois (T2 2023 comp. à T2 2022) | Taux de défaillance ($) (T2 2023) | Variation du taux de défaillance ($) sur 12 mois (T2 2023 comp. à T2 2022) |
Calgary | 24 143 $ | -3,09 % | 1,31 % | 17,75 % |
Edmonton | 23 732 $ | -2,51 % | 1,65 % | 21,85 % |
Halifax | 20 828 $ | -0,77 % | 1,24 % | 30,41 % |
Montréal | 16 442 $ | 0,12 % | 1,00 % | 32,76 % |
Ottawa | 19 142 $ | 1,31 % | 1,04 % | 32,77 % |
Toronto | 20 067 $ | -1,44 % | 1,46 % | 40,04 % |
Vancouver | 22 282 $ | -2,10 % | 0,91 % | 39,39 % |
St. John’s | 23 423 $ | -1,07 % | 1,34 % | 24,56 % |
Fort McMurray | 37 549 $ | -0,24 % | 1,94 % | 29,68 % |
Analyse des provinces – Taux d’endettement et de défaillance (excluant les prêts hypothécaires)
Province | Endettement moyen (T2 2023) | Variation moyenne de l’endettement sur 12 mois (T2 2023 comp. à T2 2022) | Taux de défaillance ($) (T2 2023) | Variation du taux de défaillance ($) sur 12 mois (T2 2023 comp. à T2 2022) |
Ontario | 21 593 $ | 0,88 % | 1,14 % | 37,33 % |
Québec | 18 518 $ | 0,48 % | 0,78 % | 30,74 % |
Nouvelle-Écosse | 20 613 $ | -0,43 % | 1,43 % | 25,21 % |
Nouveau-Brunswick | 21 861 $ | -0,12 % | 1,40 % | 15,75 % |
Île-du-Prince-Édouard | 22 356 $ | 0,53 % | 0,98 % | 20,22 % |
Terre-Neuve | 22 980 $ | 0,31 % | 1,39 % | 21,24 % |
Région de l’Est | 21 615 $ | -0,12 % | 1,38 % | 20,84 % |
Alberta | 24 439 $ | -2,46 % | 1,48 % | 18,18 % |
Manitoba | 17 047 $ | 0,54 % | 1,45 % | 25,91 % |
Saskatchewan | 22 302 $ | -1,24 % | 1,43 % | 13,35 % |
Colombie-Britannique | 21 765 $ | -0,80 % | 1,03 % | 34,16 % |
Région de l’Ouest | 22 293 $ | -1,35 % | 1,28 % | 23,47 % |
Canada | 21 131 $ | 0,01 % | 1,13 % | 29,45 % |
* Selon les données Equifax pour le T2 2023.
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