Faible croissance au Canada en 2024

Les provinces connaîtront une croissance plus forte en 2025


OTTAWA, 20 mars 2024 (GLOBE NEWSWIRE) -- En raison du ralentissement de l’inflation, on s’attend à ce que la Banque du Canada amorce une série de réductions des taux d’intérêt au milieu de l’année. Cependant, d’ici là, les taux élevés continueront à freiner les dépenses des consommateurs et des entreprises dans les provinces, selon un nouveau rapport du Conference Board du Canada. Le PIB du Canada affichera une croissance d’à peine 0,6 % en 2024, avant d’afficher un meilleur rendement de 2,3 % en 2025.

« Les projets d’expansion du secteur des entreprises sont au point mort, comme en témoignent la faible croissance des dépenses d’investissement et l’arrêt de l’embauche dans le secteur privé, affirme Pedro Antunes, économiste en chef au Conference Board du Canada. Dans ce contexte, les gains récents en matière d’emploi ont reposé en grande partie sur l’embauche dans le secteur public. Cependant, ce qui est le plus préoccupant sur le marché du travail canadien, c'est l'effondrement du bas de l'échelle du marché de l'emploi, qui a enregistré des gains nets d'emploi nuls dans le groupe des 15-24 ans au cours de l'année écoulée. »

Après deux années de contraction économique, et malgré des gains d’emploi modestes cette année, Terre-Neuve-et-Labrador connaîtra enfin une croissance de la production réelle. La plateforme pétrolière extracôtière de Terra Nova est de nouveau opérationnelle, et l’industrie de la pêche rebondira après le ralentissement enregistré en 2023. Le PIB de la province devrait augmenter de 1,5 % en 2024 et de 1,1 % en 2025.

La croissance du solde de la migration interprovinciale à l’Île-du-Prince-Édouard ralentit, les insulaires quittant la province à des taux historiquement élevés. Toutefois, contrairement à de nombreuses autres provinces, l’afflux de jeunes issus de la migration internationale suffit à maintenir le taux d’activité dans l’Île. Le PIB de la province devrait augmenter de 1,2 % en 2024, puis de 2,1 % en 2025.

Cette année, les secteurs des ressources de la Saskatchewan ont montré des signes de reprise partielle. L’augmentation prévue de la demande mondiale de potasse contribuera à stabiliser les prix et à accroître les volumes de production. Par ailleurs, après les récentes sécheresses, l’arrivée de la neige en janvier et février est une bonne nouvelle pour les exploitants agricoles. L’économie de la Saskatchewan croîtra de 1,1 % en 2024, puis de 2,7 % en 2025.

Les niveaux élevés de migration continuent de stimuler l’économie de l’Alberta, et la forte croissance démographique génère une hausse appréciable du nombre d’emplois. Toutefois, certains employeurs auront du mal à intégrer pleinement les travailleurs nouvellement arrivés dans le contexte du ralentissement économique, ce qui entraînera une hausse du taux de chômage. L’économie albertaine enregistrera une croissance d’à peine 1,0 % en 2024, avant de connaître une hausse de 2,8 % en 2025.

Les mises en chantier en Colombie-Britannique chuteront de 15,0 % cette année, un résultat particulièrement inquiétant étant donné que le marché du logement de la province est déjà le plus cher du Canada. Comme l’offre de nouveaux logements continuera à diminuer, les problèmes d’accessibilité persisteront. Les perspectives touristiques de la Colombie-Britannique sont bonnes, et les données laissent entrevoir un rétablissement complet après la pandémie. L’économie de la province connaîtra une croissance de 0,8 % en 2024, puis de 2,3 % en 2025.

En Ontario, le solde de la migration internationale demeure élevé, ce qui alimente la forte croissance démographique dans la province et génère une demande suffisante pour éviter un ralentissement économique prononcé. Toutefois, la croissance des secteurs de la finance et de l’immobilier en Ontario ralentira, et la production manufacturière diminuera. Le PIB de la province augmentera de seulement de 0,6 % en 2024, et de 2,3 % en 2025.

Si la croissance des salaires contribuera à soutenir les finances des consommateurs en Nouvelle-Écosse, la plupart des secteurs connaîtront un ralentissement de la croissance de la production cette année, et quelques-uns des principaux secteurs connaîtront un repli. En plus de l’affaiblissement de l’activité dans le commerce de gros et de détail, le secteur des biens sera vulnérable en raison de la baisse de la demande mondiale et nationale de biens. Le PIB de la Nouvelle-Écosse devrait augmenter de seulement 0,5 % en 2024, avant de rebondir de 2,0 % en 2025.

Le secteur agricole au Manitoba a été durement touché par les sécheresses de plus en plus fréquentes. Néanmoins, grâce au projet de parc ferroviaire CentrePort Canada, qui soutient le commerce international et le secteur manufacturier, l’économie renouera avec le succès. La croissance économique au Manitoba devrait ralentir à 0,3 % en 2024, avant d’enregistrer une hausse de 2,7 % en 2025.

Pour la troisième année consécutive, l’investissement privé au Québec devrait diminuer, en grande partie en raison de la réduction de l’activité dans la construction résidentielle causée par les coûts d’emprunt élevés. Toutefois, l’augmentation attendue de la demande d’aluminium et d’exportations aérospatiales donnera à la province une occasion de renforcer sa position dans la chaîne d’approvisionnement des véhicules électriques et des minéraux critiques. Le PIB du Québec devrait augmenter d’un maigre 0,3 % en 2024, mais de 1,7 % en 2025.

Au cours des prochaines années, l’activité du secteur de la construction au Nouveau-Brunswick ralentira, en raison de l’achèvement de plusieurs projets de grande envergure et de l’absence de nouveaux projets majeurs à l’horizon. L’économie du Nouveau-Brunswick devrait croître de seulement 0,2 % en 2024, un taux qui bondira à 1,7 % en 2025.

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