OTTAWA, 28 mars 2024 (GLOBE NEWSWIRE) -- L’économie canadienne devrait poursuivre sa lente croissance pendant la majeure partie de l’année 2024, et rien ne laisse présager un rebond important avant le quatrième trimestre. C’est ce que révèle un nouveau rapport du Conference Board du Canada. Le PIB réel devrait augmenter d’un maigre 0,8 % en 2024.
« Bien qu’on prévoit l’amorce de réductions de taux d’intérêt au milieu de l’année, la banque centrale fera sans doute preuve de prudence dans ses ajustements de taux afin d’assurer la stabilité économique à long terme dans un contexte de craintes inflationnistes, affirme Pedro Antunes, économiste en chef au Conference Board du Canada. Le Canada doit s’attendre à une reprise lente cette année, mais la croissance s’accélérera en 2025, pour atteindre 2,3 %. »
Les marchés du logement continuent d’être au centre des discussions et des initiatives en matière de politiques à tous les niveaux de gouvernement. En dépit des efforts déployés pour remédier à la grave pénurie de logements et aux problèmes d’abordabilité, les progrès demeurent entravés par la lenteur de la réforme des politiques, l’offre de main-d’œuvre insuffisante et les taux d’intérêt élevés.
Après une année de croissance surprise en 2023, l’économie américaine devrait perdre de sa vigueur cette année. Malgré une forte croissance de l’emploi, le marché du travail devrait s’apaiser au cours de l’année à venir en raison d’une baisse de la demande de main-d’œuvre. Même si ce ralentissement devrait tempérer la demande et les dépenses tout au long de l’année, le secteur de la consommation demeurera vigoureux et continuera à soutenir la croissance économique. La croissance du PIB réel ne diminuera que légèrement par rapport à l’année dernière.
La résilience affichée par les principales économies mondiales apaise seulement en partie les craintes d’une récession mondiale. Au moment où les craintes concernant l’inflation passent au second plan, celles qui touchent la croissance gagnent en importance. En particulier, le risque de récession s’accroit dans la zone européenne, plus exposée aux conséquences de la guerre en Ukraine, ce qui a fait grimper les prix de l’énergie et des aliments. Les performances de la Chine demeurent médiocres, le pays étant confronté à l’effondrement du marché immobilier, à la faible confiance des ménages, à la stagnation des investissements et à un taux de chômage élevé chez les jeunes.
Le marché du travail au Canada est confronté à ses propres défis, les taux d’intérêt élevés freinant l’expansion économique et la demande de main-d’œuvre. En raison de la faiblesse de l’embauche, la croissance de l’emploi peine à suivre celle de la population active, ce qui entraîne une hausse du taux de chômage. En outre, les pressions sur l’offre de main-d’œuvre devraient s’intensifier à moyen terme, en raison du départ à la retraite des baby-boomers et de la diminution de l’arrivée des résidents temporaires.
Le secteur du commerce canadien offre des perspectives plus favorables, les exportations devant dépasser les importations une année de plus. Les importations seront freinées par un secteur de la consommation aux prises avec un endettement élevé, tandis que les exportations profiteront du dynamisme de la demande de produits énergétiques. Les exportations seront le moteur de la croissance au Canada tout au long de la période de prévision.
Le secteur canadien de l’énergie devrait connaître une meilleure croissance grâce à l’achèvement prévu du projet d’agrandissement du réseau de Trans Mountain et à la reprise récente des activités de la plateforme pétrolière Terra Nova, après des années d’inactivité. À moyen terme, la croissance du PIB réel du secteur devrait ralentir en raison des politiques climatiques fédérales et du plafonnement de la capacité pipelinière.
Avec les baisses prévues des taux d’intérêt et l’apaisement des craintes de récession, l’investissement des entreprises devrait gagner en vigueur au cours de l’année, marquant ainsi un moment décisif pour l’économie. En outre, cet élan sera soutenu par les investissements gouvernementaux importants dans l’électrification du secteur de l’automobile. Toutefois, il n’est pas certain que cette première vague d’investissements génèrera une hausse marquée de la productivité au Canada.
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