OTTAWA, Ontario, 19 août 2024 (GLOBE NEWSWIRE) -- Si les craintes s’atténuent sur les marchés de l’emprunt en raison de la baisse des taux d’intérêt, il faudra d’autres réductions de taux pour susciter de réels changements dans les dépenses des consommateurs et des entreprises. C’est ce que révèle une nouvelle étude du Conference Board du Canada. Selon les prévisions, l’économie canadienne devrait croître d’à peine 1 % en 2024, avant de se rétablir et d’afficher une hausse de 2,1 % en 2025.
« La situation économique plutôt morose héritée de 2023 entrave les perspectives de croissance cette année, mais les économies provinciales connaîtront une reprise progressive au second semestre de 2024, affirme Pedro Antunes, économiste en chef au Conference Board du Canada. On attend de meilleurs rendements en 2025, portés par une amélioration globale des dépenses et par la forte croissance démographique, qui continue de stimuler les dépenses des ménages. Toutefois, ces prévisions partent du principe que les politiques aux États-Unis ne créeront pas trop de remous au Canada. »
Cette année, Terre-Neuve-et-Labrador pourrait afficher la plus forte croissance parmi les provinces grâce à la reprise des activités de la plateforme pétrolière extracôtière de Terra Nova. Toutefois, les tendances démographiques pèseront sur les perspectives de croissance pour le reste de la période de prévision. Le PIB devrait augmenter de 1,8 % en 2024 et de 2,1 % en 2025.
Plusieurs facteurs expliquent la croissance soutenue en Nouvelle-Écosse, dont une forte augmentation de la population, des perspectives d’exportation favorables et d’importantes dépenses publiques d’infrastructures. Les gains en matière d’emploi devraient également rester relativement élevés cette année, mais la croissance ralentira dans les années à venir. Le PIB de la province devrait augmenter de 1,4 % en 2024, avant de grimper de 1,8 % en 2025.
Malgré le ralentissement de la croissance de l’emploi, les perspectives du marché du travail de l’Alberta demeurent robustes à moyen terme. Bien qu’on s’attende à une croissance modeste du PIB cette année, l’économie devrait gagner en dynamisme à l’avenir, sous l’effet des conditions propices à l’augmentation de la population et à la croissance soutenue des revenus jusqu’en 2028. Le PIB de l’Alberta devrait augmenter de 1,3 % en 2024 et de 2,4 % en 2025.
Au moment où l’achèvement de plusieurs grands projets énergétiques provoque un ralentissement de l’investissement des entreprises en Colombie-Britannique, la région connaît une croissance importante des exportations internationales. L’économie devrait croître d’un maigre 1,2 % en 2024, puis de 2,1 % en 2025.
Le ralentissement de la hausse démographique freinera la croissance économique à l’Île-du-Prince-Édouard. Les mises en chantier reprendront en 2024 avant de reculer légèrement en 2025, tandis que l’investissement non résidentiel devrait demeurer faible tout au long de l’année 2025. Le PIB de la province devrait augmenter de 1,2 % en 2024 et de 2,2 % en 2025.
L’activité de construction au Nouveau-Brunswick dépassera celle de la plupart des autres provinces en 2024. Néanmoins, le ralentissement de la croissance démographique, conjugué à la faiblesse générale des dépenses d’investissement, devrait affaiblir l’économie provinciale. La croissance du PIB réel du Canada devrait s’essouffler, affichant un taux de 1,1 % en 2024, avant de reprendre de la vigueur pour connaître une hausse de 1,9 % en 2025.
En Ontario, une baisse de l’arrivée d’immigrants atténuera les pressions sur le marché du logement, mais tempérera également les perspectives de croissance économique de la province. En outre, bien que les investissements importants dans le secteur automobile de la province soutiennent ses perspectives d’investissement, il n’est pas certain que ces tendances produisent des gains économiques nets. La croissance du PIB devrait ralentir à 1,0 % cette année avant de rebondir à 2,1 % en 2025.
Malgré la faiblesse de l’activité économique cette année, l’investissement non résidentiel des entreprises du Manitoba devrait se redresser en 2025, affichant des gains parmi les plus importants des provinces. On prévoit que l’économie du Manitoba augmentera de 1,0 % en 2024, avant d’accélérer pour atteindre une croissance de 2,5 % en 2025.
Au Québec, le vieillissement de la main-d’œuvre et les faibles niveaux d’immigration influent sur la croissance de la population active et entravent le potentiel global de croissance de la province. Bien que les perspectives soient plus favorables du côté de l’investissement, le PIB de la province devrait augmenter d’à peine 0,8 % en 2024. L’économie se redressera pour atteindre une croissance de 1,6 % en 2025.
Le démarrage difficile de la Saskatchewan en 2024 entravera les perspectives de croissance pour l’année. Toutefois, les performances s’amélioreront au cours des dernières années de la période de prévision, grâce aux facteurs de croissance de la Saskatchewan en matière d’extraction d’uranium et au projet de potasse de Jansen, d’une valeur de 14 G$. Le PIB réel devrait augmenter de 0,6 % cette année, puis de 2,6 % en 2025.
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