Les Centres d'amitié autochtones sollicitent un financement à long terme afin de répondre aux besoins d'une population autochtone urbaine en constante augmentation


OTTAWA, Ontario, 04 nov. 2024 (GLOBE NEWSWIRE) -- L'Association nationale des centres d'amitié (ANCA) demande instamment au gouvernement fédéral de s'engager à verser un financement durable et à long terme à plus de 100 Centres d'amitié (CA) et associations provinciales et territoriales (APT) au Canada.

« Les Centres d'amitié se retrouveront au pied du mur le 31 mars 2025. Rien ne laisse présager que le gouvernement fédéral nous renouvellera son soutien. Notre organisation s’engage activement à soutenir et à employer un plus grand nombre d'Autochtones que toutes les autres organisations autochtones réunies. Elle est vitale pour de nombreuses communautés autochtones urbaines », a déclaré Jocelyn Formsma, directrice générale de l'ANCA. « Il n'est ni juste ni équitable que les Centres d'amitié soient dans l’obligation d'attendre alors que les demandes de services augmentent et que nous continuons d’y répondre. Ces Centres fournissent une aide cruciale dans des domaines tels que le logement, l'éducation, la santé mentale et les liens culturels. Cependant, en l’absence de financement à long terme, il est impossible de répondre à la demande croissante de services ou de planifier l'avenir. »

La population autochtone du Canada est actuellement jeune et augmente rapidement, son taux de croissance étant presque le double de celui de la population non autochtone. Elle est aussi de plus en plus urbaine. En effet, environ 60 % des Autochtones vivent actuellement dans des zones urbaines, que ce soit des Premières Nations, des Inuit ou des Métis qui vivent hors des réserves ou en dehors de leurs communautés ou de l'Inuit Nunangat. Ce chiffre devrait dépasser le million d'ici 2036. Malgré cette croissance, il subsiste une lacune importante dans la disponibilité et l'accessibilité de services essentiels et culturellement adaptés pour répondre aux défis uniques auxquels sont confrontées les populations autochtones urbaines.

Le financement actuel par le biais des Programmes urbains pour les peuples autochtones (PUPA) devrait se terminer en 2025. Les fonds alloués sont insuffisants pour répondre adéquatement à l'augmentation des coûts ou aux besoins particuliers des communautés autochtones urbaines rejointes par chaque Centre d'amitié. Pour que les Centres continuent à offrir les services essentiels qui favorisent le bien-être et l'autonomisation des populations autochtones en milieu urbain, il est crucial de renouveler leur financement et de l’augmenter. Sinon, des centaines d'emplois occupés par des Autochtones pourraient être menacés.

L'ANCA milite pour un réinvestissement à long terme dans les Centres d'amitié, avec un financement annuel initial de 62,2 millions de dollars à compter de 2026. Cet investissement est crucial pour faire face à l’accroissement des coûts, que ce soit en raison de l'inflation ou de la demande accrue de services. De plus, l'ANCA réclame un financement annuel de 10 millions de dollars pour soutenir les Centres d'amitié dans leur adaptation et leur atténuation des conséquences des changements climatiques, qui pourraient provoquer un nouvel exode de populations autochtones.

L'ANCA lance une campagne de renouvellement des programmes pour sensibiliser la population au travail vital du Mouvement des centres d'amitié. Cette campagne mettra en lumière des récits et des témoignages issus du Mouvement des centres d’amitié, qui démontrent les retombées positives de nos services vitaux sur les communautés autochtones urbaines canadiennes. L'ANCA invite tous ses sympathisants et sympathisantes à inciter leurs représentants élus à privilégier un financement pérenne et à long terme des Centres d'amitié. Cette démarche vise à assurer la pérennité de ces lieux vitaux de culture, d’entraide et de communauté pour les générations à venir. Pour obtenir plus de renseignements et de ressources sur cette campagne, consultez la page Web dédiée à celle-ci.

Avec l’accroissement constant de la population autochtone en milieu urbain, la nécessité de services culturellement appropriés et accessibles devient encore plus urgente. Les Centres d'amitié sont les piliers de ce soutien, fournissant un point d’ancrage aux Autochtones qui font face à des défis uniques dans les milieux urbains. L'ANCA exhorte le gouvernement fédéral à allouer des fonds pour l'avenir de ces Centres et, par le fait même, à investir dans l'avenir des communautés autochtones du Canada.

DEMANDES DES MÉDIAS :

John Paillé
Coordonnateur principal des communications
jpaille@nafc.ca

L’Association nationale des centres d’amitié (ANCA) représente plus de 100 Centres d’amitié et associations provinciales ou territoriales qui œuvrent localement, et ce, dans l’ensemble des provinces et territoires du Canada (sauf à l’Île-du-Prince-Édouard). Les Centres d’amitié sont des carrefours pour les communautés autochtones en milieu urbain. Ils proposent un large éventail de programmes et de services destinés aux Premières Nations, aux Inuit et aux Métis qui vivent dans des collectivités urbaines, rurales et nordiques. Ensemble, les Centres d’amitié forment le réseau le plus vaste et le plus complet au Canada en matière de prestation de services aux Autochtones en milieu urbain.