Les leaders en santé disent que le système est vulnérable aux catastrophes naturelles ou accidentelles et aux cyberattaques

Il faut des politiques et stratégies normalisées pour protéger l’infrastructure critique des services de santé


VANCOUVER, June 12, 2017 (GLOBE NEWSWIRE) -- Selon un nouveau sondage mené auprès des leaders en santé du Canada, les établissements de santé du Canada semblent moins bien équipés et préparés pour gérer le genre d’attaque massive de rançongiciel comme celle qui a paralysé 16 hôpitaux au Royaume-Uni et infecté jusqu’à 45 000 ordinateurs dans 74 pays en mai.

Environ 85 % des directeurs d’hôpitaux, des chefs de services, des directeurs médicaux et d’autres hauts dirigeants en santé disent que leur organisation est « très » ou « plutôt » vulnérable à une cyberattaque. Ils sont cependant plus confiants dans la capacité de leur organisation de réagir à des catastrophes, qu’elles soient naturelles, comme des inondations, des feux de brousse, des épidémies ou des tempêtes de pluie verglaçante, ou causées par l’humain, comme des attaques terroristes, ou même des défaillances d’infrastructure, comme l’effondrement de bâtiments ou une panne d’électricité. Environ 89 % des répondants croient qu’ils sont « très » ou « plutôt bien » préparés pour gérer ces catastrophes.

Ces résultats sont tirés d’un sondage IPSOS mené pour SoinsSantéCAN et le Collège canadien des leaders en santé en prévision de la Conférence nationale sur le leadership en santé (CNLS), qui aura lieu les 12 et 13 juin 2017 à Vancouver.

« Les hôpitaux canadiens font régulièrement face à des maliciels, de l’hameçonnage, des réseaux surchargés et divers autres risques informatiques. Une organisation dit subir plus d’un million d’attaques par année, a dit Bill Tholl, président et chef de la direction de SoinsSantéCAN. Mais, comme nous le voyons maintenant, les attaques sont plus graves et plus difficiles à contrer. Les rançongiciels n’ont pas de frontières. Il faut un cadre canadien plus efficace et plus cohérent pour gérer les risques. »

SoinsSantéCAN et Sécurité publique Canada sont les coparrains d’une séance sur « l’infrastructure et la cybersécurité » à la CNLS de cette année, où on tentera de déterminer les composantes nécessaires d’un réseau de la santé pancanadien axé sur l’infrastructure critique. Un sommet national se tiendra plus tard cette année pour définir un cadre de politique incluant des éléments normalisés et les exigences optimales dans des secteurs comme l’évaluation des risques, la détection des menaces, des approches de sécurité multiniveaux, les redondances nécessaires et les plans de reprises après une défaillance.

« Cela comporte de nombreux aspects, a indiqué M. Tholl. Et on ne parle pas uniquement de cyberattaques. Quels préparatifs, politiques et procédures les hôpitaux devraient-ils avoir en cas d’interruption de l’approvisionnement en eau ou de panne d’électricité? S’ils doivent envoyer des fournitures médicales dans une région frappée par une catastrophe naturelle? La liste est longue. Et comme nous l’avons vu dans le passé, un problème peut rapidement en entraîner un autre et encore un autre. »

Le sondage montre également que 32 % des leaders en santé croient que le gouvernement fédéral devrait participer davantage à « l’élaboration de normes et de programmes de supervision, et qu’il fasse preuve de leadership en matière de cybersécurité. » Les autres priorités sont la « surveillance/protection » (22 %); le « financement » (19 %); l’« examen des questions relatives aux TI/à la cybersécurité » (13 %); l’« aide en matière d’infrastructure » (12 %); et la « fourniture de plans/stratégies » (9 %).

On peut voir les résultats du sondage (en anglais seulement) ici :  opinions des dirigeants en santé et opinion des Canadiens.

La CNLS, dont le thème cette année est « Des soins de santé axés sur la valeur : Adopter une approche centrée sur le patient et la famille », est le plus grand rassemblement national de décideurs du système de santé au Canada, incluant des représentants de régions sanitaires, de régies et d’alliances de la santé; d’hôpitaux, d’organisations de soins de longue durée; d’organismes de santé publique, de services de soins communautaires; de services sociaux et en santé mentale; d’organisations des secteurs gouvernemental, de l’enseignement et de la recherche; d’associations professionnelles; et de sociétés-conseils et de l’industrie. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site www.nhlc-cnls.ca.


            

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