Les restaurants du Nouveau-Brunswick ont besoin de plus de liquidités pour rouvrir avec succès

Restaurants Canada demande au gouvernement du Québec d’aider à assurer la viabilité des entreprises de services alimentaires pendant la reprise de leurs activités.


FREDERICTON, Nouveau Brunswick, 07 mai 2020 (GLOBE NEWSWIRE) -- Une nouvelle enquête menée par Restaurants Canada révèle que la plupart des entreprises de services alimentaires du Nouveau-Brunswick n’auront pas les liquidités nécessaires pour pouvoir accueillir à nouveau leurs clients.

À mesure que la province lève ses mesures d’urgence, les restaurants auront besoin de soutien additionnel pour demeurer viables jusqu’à ce qu’ils soient en bonne voie de se rétablir pleinement.

L’enquête révèle que la plupart des restaurants auront de la difficulté à rétablir leur service aux tables.

Environ sept répondants sur 10 au sondage indiquent être extrêmement ou très inquiets que leur entreprise ne dispose pas des liquidités nécessaires pour payer les fournisseurs, les loyers et les autres dépenses au cours des trois prochains mois.

Bien que le programme d’Aide d’urgence du Canada pour le loyer commercial (AUCLC) puisse apporter un soulagement à certains établissements, les obligations en matière de loyer demeurent un véritable enjeu pour beaucoup d’entre eux :

  • Au moins un restaurateur indépendant sur cinq traite avec un locateur qui n’est pas disposé à accorder de l’aide au loyer, soit par l’entremise du programme AUCLC ou par un autre moyen.
  • Quelque 14 pour cent des restaurateurs indépendants n’ont pas été en mesure de payer leur loyer en avril, et près de 20 pour cent ne sont pas en mesure de le faire pour mai, même s’ils n’ont pas d’entente de report de paiement avec leur locateur.

Restaurants Canada demande des solutions pour appuyer la réouverture

« La créativité et la résilience de notre industrie ne suffiront pas à assurer que les 1 600 restaurant du Nouveau-Brunswick demeureront viables face à des liquidités insuffisantes et à un niveau d’endettement insurmontable, déclare Luc Erjavec, vice-président, Atlantique de de Restaurants Canada. Le gouvernement du Nouveau-Brunswick doit proposer un ensemble de solutions pour aider ces entreprises, pour la plupart des PME, à rester à flot pendant qu’elles rétablissent leurs activités. »

Avant le début de la pandémie de la COVID-19, le secteur des services alimentaires du Nouveau-Brunswick, une industrie au chiffre d’affaires annuel de 1,6 milliards de dollars, représentait quatre pour cent du PIB de la province et était au quatrième rang des employeurs du secteur privé. Si les conditions actuelles persistent, l’on prévoit une chute du chiffre d’affaires pouvant atteindre 290 millions de dollars pour le deuxième trimestre de 2020, et le secteur pourrait être incapable de récupérer les plus de 13 000 emplois perdus en raison de la COVID-19.

Restaurant Canada enjoint le gouvernement d’agir davantage dans les domaines suivants afin de soutenir les entreprises de services alimentaires et de leur donner une chance de survivre :

  • Protections pour les locataires commerciaux et aide au loyer : Bien que le programme AUCLC aide à alléger l’un des problèmes les plus épineux pour les restaurants, nombreux sont ceux qui ne peuvent pas bénéficier des protections offertes par ce mécanisme, ce sans qu’il y ait faute de leur part. Il faut un programme plus complet d’aide au loyer pour aider ceux qui ont subi une baisse marquée de leur chiffre d’affaires mais qui ne répondent pas aux critères d’admissibilité actuels. Des protections continuent également d’être nécessaires pour les locataires commerciaux qui ne sont pas admissibles à ce programme, afin de réduire la pression pendant que les parties prenantes se rassemblent autour de la table pour élaborer des solutions immédiates et à long terme.
  • Aide au fonds de roulement et au niveau d’endettement : La plupart des restaurants sont des PME dont les marges bénéficiaires étaient infimes même avant la crise de la COVID-19. Avec des recettes pratiquement nulles pour la plupart des entreprises de services alimentaires, beaucoup ont déjà presque ou entièrement épuisé leurs fonds de réserve. Les mesures actuelles pourront devoir être prolongées et de nouvelles solutions mises en place pour assurer que les restaurants disposent des liquidités nécessaires pour reprendre leurs activités. En raison de la nature périssable de leurs stocks, beaucoup ont subi des pertes irrécupérables avec la mise en place des mesures de distanciation physique et auront besoin de soutien pour refaire leurs stocks afin de pouvoir rouvrir leurs portes.
  • Aide aux coûts de main-d’œuvre : Bien que la subvention salariale de 75 pour cent du gouvernement fédéral aide certains restaurants à maintenir leur personnel sur la liste de paie, ceux qui se préparent à rouvrir craignent de ne pas avoir accès à cette aide au cours des mois qui viennent. Une aide additionnelle de la part du gouvernement du Nouveau-Brunswick dans ce domaine serait la bienvenue, en combinaison avec une prolongation de la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) pendant quelques mois.

Au sujet de l’enquête de Restaurants Canada
Les conclusions citées ci-dessus sont basées sur les réponses à une enquête menée par Restaurants Canada entre le 1er et le 5 mai 2020. Restaurants Canada a reçu un total de 890 sondages remplis par des exploitants de services alimentaires de toutes les régions du Canada, représentant 11 965 établissements (nombre de répondants faisant partie d’entreprises à unités multiples). Le secteur canadien des services alimentaires commerciaux compte quelque 97 500 établissements, y compris restaurants avec service aux tables, restaurants à service rapide, traiteurs et débits de boisson.

Au sujet de Restaurants Canada
Restaurants Canada est une association nationale sans but lucratif qui aide l’industrie dynamique et diversifiée des services alimentaires canadiens à réaliser son plein potentiel au moyen de programmes, d’études, de représentation, de ressources et d’événements à l’intention de ses membres. Avant le début de la pandémie de la COVID-19, le secteur des services alimentaires du Nouveau-Brunswick était une industrie au chiffre d’affaires annuel de 1,6 milliard de dollars qui employait directement près de 22 000 travailleurs, était la principale source de premiers emplois de la province et servait des dizaines de milliers de clients chaque jour. Cette industrie a désormais perdu environ 13 700 emplois et l’on prévoit une chute du chiffre d’affaires d’au moins 290 millions de dollars pour le deuxième trimestre de 2020 en raison de l’impact de la COVID-19.

Renseignements :
Luc Erjavec
Vice-président, Canada Atlantique
Restaurants Canada
C : 902 425-0061
Sans frais : 1 800 387-5649, poste 5000
lerjavec@restaurantscanada.org

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