CTC : Remplacer les salaires minimums en salaires suffisants pour vivre indexés à l’inflation

Bruske : Les données de Statistique Canada indiquent que les marchés n’offrent pas des salaires équitables – les gouvernements doivent agir


OTTAWA, 06 mai 2022 (GLOBE NEWSWIRE) -- Alors que le coût de la vie continue d’augmenter et les salaires sont loin à la traîne, l’Enquête sur la population active de Statistique Canada publiée aujourd’hui indique que les faibles taux de chômage ne sont pas synonymes de changements positifs dans les salaires des travailleuses et travailleurs.

Selon Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada, les gouvernements peuvent aider en adoptant des mesures concrètes.

« Les travailleuses et travailleurs perdent du terrain, en particulier ceux qui ont des salaires bas et des emplois précaires. Les modestes gains de salaire ces derniers temps sont en grande partie dus à des augmentations de salaire minimum », déclare Madame Bruske. « En réalité, nous ne pouvons pas compter sur la pénurie de main-d’œuvre pour offrir aux travailleurs un salaire équitable ou de meilleures conditions de travail. Les gouvernements doivent agir en augmentant les salaires minimums jusqu’à un salaire suffisant pour vivre – puis en les indexant à l’inflation. »

Madame Bruske indique que les travailleuses et travailleurs partout au pays font face à des réalités très différentes, car certaines provinces ont maintenu un salaire minimum bas et d’autres ont refusé d’indexer les salaires au coût de la vie.

« Alors que le salaire minimum fédéral et celui de la Colombie-Britannique sont en hausse et indexés, certains premiers ministres conservateurs – en Saskatchewan, au Manitoba et au Nouveau-Brunswick – se contentent de salaires minimums lamentablement inadéquats », conclut Madame Bruske. « Alors que la facture d’épicerie moyenne d’une famille de quatre personnes devrait dépasser 280 $ par semaine en 2022, les premiers ministres Moe, Stefanson et Higgs devraient avoir honte. Chaque province a fixé son salaire minimum à moins de 13 $ par heure en 2022. Un travailleur au salaire minimum aurait besoin de trois jours de travail pour payer la facture d’épicerie hebdomadaire de sa famille. »

Madame Bruske a ajouté que sans l’intervention du gouvernement et une augmentation de la syndicalisation, la forte reprise que connaît le Canada ne permettra pas aux salaires de suivre le rythme ou une amélioration des protections pour les travailleurs précaires.

« Depuis des décennies, les gouvernements et les entreprises ont manipulé le système au détriment des travailleurs, poussant à la baisse les salaires et rendant la syndicalisation plus difficile pour les travailleurs », indique Madame Bruske. « Nous avons besoin de politiques publiques fortes et progressistes qui donnent une réelle possibilité aux travailleuses et travailleurs de se syndiquer – et la capacité de négocier des salaires équitables, des avantages réels et de meilleures conditions de travail. »

Pour obtenir une entrevue, veuillez communiquer avec :
Relations avec les médias, CTC
media@clcctc.ca
613-526-7426