Les hommes et femmes politiques doivent collaborer pour trouver des solutions pour les travailleurs et travailleuses en difficulté du Canada

Bruske : Les choix que les décideurs sont appelés à prendre au cours des prochains mois influenceront le Canada pour de nombreuses années, et les syndicats du Canada seront là pour exiger un Canada meilleur pour tous les travailleurs et travailleuses.


OTTAWA, 24 janv. 2023 (GLOBE NEWSWIRE) -- Au moment où la retraite du cabinet se termine et où tous les partis s’apprêtent à rentrer au parlement lundi prochain, les syndicats du Canada incitent à la collaboration axée sur l’aide aux familles en difficulté.

Les données de décembre sur l’IPC ont indiqué que l’inflation ralentit au Canada, mais les travailleurs et travailleuses continuent à voir leurs salaires accuser un retard. Selon l’enquête la plus récente de la Banque du Canada, les Canadiennes et Canadiens réduisent leurs dépenses de peur de voir d’autres relèvements des taux d’intérêt et de vivre une récession.

« J’espère que le gouverneur Macklem et la Banque du Canada projettent de mettre un terme aux relèvements des taux cette année », déclare Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada. « Espérons qu’ils soient aussi prompts à commencer à réduire les taux qu’ils l’ont été à les hausser. Si nous entrons en récession, nous subirons de massives pertes d’emplois et des pressions visant à faire baisser les salaires. »

Dans l’ensemble du pays, les effets des relèvements des taux d’intérêt par la Banque du Canada se font nettement sentir. Les grandes banques s’attendent à ce que des dizaines de milliers de personnes se retrouvent en situation de non-paiement d’hypothèque, et les banques alimentaires signalent une massive augmentation du nombre des demandes qu’elles reçoivent. Entre-temps, avant midi le 3 janvier, les principaux PDG avaient déjà empoché le salaire annuel de la travailleuse ou du travailleur moyen.

« Le parlement reprendra ses travaux la semaine prochaine et nous nous trouvons à un carrefour. La hausse des coûts des aliments, du logement et des médicaments de prescription affecte tout le monde, ce qui signifie qu’un nombre croissant de personnes seront appelées à faire des choix difficiles – entre acheter de la nourriture et acheter les médicaments dont leurs enfants ont besoin. Personne ne devrait avoir à prendre pareille décision impossible », ajoute madame Bruske.

« Nous voyons le système de santé public défaillir dans tout le pays – des urgences ferment, les hôpitaux pour enfants sont débordés, les temps d’attente de chirurgies cruciales ne font que s’allonger et le pire s’est produit dernièrement quand des personnes sont mortes en attendant des soins dans une salle d’urgence. Au cœur de la crise que vit notre système de santé se trouve une critique pénurie de main-d’œuvre – le gouvernement doit s’y atteler et ça presse », dit madame Bruske.

Pour combler cette pénurie de main-d’œuvre sans précédent, le gouvernement doit investir dans le personnel de la santé de manière à améliorer la rémunération, les avantages sociaux, le régime de retraite et les conditions de travail. Les syndicats du Canada demandent au gouvernement d’investir dans la réduction de la sous-utilisation des travailleurs et travailleuses de la santé formés à l’étranger par l’accélération de la reconnaissance des titres de compétence et de l’accréditation.

Les syndicats du Canada inciteront le gouvernement à accroître les investissements dans les soins de santé et à s’opposer vigoureusement à la privatisation de nos systèmes de soins. Le premier ministre du Canada doit convoquer une réunion des premiers ministres et collaborer avec les provinces et les territoires à l’établissement de programmes, notamment d’assurance-médicaments et de soins dentaires, qui aident à alléger les coûts que doivent payer les familles, ce qui finira par aider à réduire les effets de l’inflation.

Les syndicats du Canada inciteront le gouvernement à réparer le Régime d’assurance-emploi (AE) démoli. Il faut commencer par rétablir les mesures temporaires de l’AE et les maintenir jusqu’à ce que des améliorations permanentes puissent être apportées.

Les syndicats du Canada inciteront aussi le parlement à adopter rapidement une loi anti-briseurs de grève. Et pas n’importe laquelle : cette loi doit être forte. Le gouvernement a un excellent modèle, soit le projet de loi C-302 déposé par le député néo-démocrate Boulerice, et nous incitons tous les partis à adopter ce projet de loi.

Par ailleurs, les sénateurs et sénatrices doivent agir rapidement pour entériner le projet de loi C-228. Celui-ci protégera les pensions durement gagnées de millions de travailleurs et travailleuses actifs et retraités. Il permettra de donner une super-priorité aux personnes actives et retraitées participant au régime de retraite si leur employeur devient insolvable, c’est-à-dire qu’il devra payer les pensions avant ses autres éléments de passif financier.

Les sénateurs et sénatrices ont une occasion historique de rétablir l’équité pour les travailleurs et travailleuses actifs et retraités et de voir à ce que l’injustice vécue par ceux de Sears, Nortel et Stelco ne se reproduise plus.

« La collaboration des parlementaires de toutes les affiliations politiques est la clé du progrès. La coopération entre le NDP et le gouvernement libéral a permis de remporter des victoires appréciables – et les syndicats du Canada continueront à faire des pressions en vue d’une augmentation de la coopération pour relever les défis pressants qui nous sont lancés », conclut madame Bruske.

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