OTTAWA, 22 nov. 2023 (GLOBE NEWSWIRE) -- L’Association nationale des centres d’amitié (ANCA) juge encourageant l’objectif du gouvernement fédéral de bâtir une « économie qui fonctionne pour tous les Canadiens », mais craint que le plan actuel exclue et laisse de côté la plupart des populations autochtones, car il ne prévoit pas de stratégie ni de mécanismes économiques ou sociaux propres aux populations autochtones vivant en milieu urbain. Cependant, les Centres d’amitié sont prêts à œuvrer en partenaire efficace ayant une vision claire quant au bien-être des communautés que nous servons.
« Le gouvernement fédéral a esquissé les grandes lignes de ses intentions audacieuses pour un Canada meilleur, et bien que les initiatives annoncées dans l’Énoncé économique de l’automne 2023 soient prometteuses, nous craignons que celles-ci ou les prévisions pour le budget 2024 n’atteignent pas les résultats escomptés, sans stratégie autochtone urbaine », a déclaré Jocelyn Formsma, directrice générale de l’ANCA, qui a renchéri en disant que « nous nous félicitons de l’inclusion de l’initiative de logement urbain, rural et dans le Nord, et espérons voir une reconnaissance semblable pour ce qui est d’autres domaines, tels que l’apprentissage et la garde des jeunes enfants, l’infrastructure sociale, et l’emploi et le travail. »
L’Énoncé économique d’automne a réaffirmé la mise en œuvre d’une Stratégie sur le logement des Autochtones en milieux urbain, rural et nordique, selon le principe « pour les autochtones, par les autochtones ». Il s’agit -là d’un bon pas vers la reconnaissance de la nécessité d’une stratégie urbaine spécifique en matière de logement autochtone, mais nous devons également veiller à ce que les services d’accompagnement et les mesures de soutien nécessaires à la mise en place de ces logements soient financés.
L’Énoncé économique d’automne fait également état des montants records au titre de fonds affectés à l’avancement de la réconciliation depuis 2015. Sur les milliards de dollars annoncés et chiffrés, il ne reste qu’un seul programme fédéral qui soutient spécifiquement la programmation autochtone urbaine, lequel arrive à échéance en fin en 2025. Bien que plus de la moitié de la population autochtone du Canada vit dans les villes et fait face à des niveaux disproportionnés de pauvreté, d’itinérance, de racisme et de violence, il n’existe aucun plan, ni stratégie ou engagement en faveur d’un financement stable au-delà de 2025 pour les Autochtones vivant en milieu urbain.
Dans des espaces urbains, les Centres d’amitié sont les fournisseurs de services les plus solides et les plus étendus à même de répondre à la nécessité de s’attaquer à la marginalisation sociale, économique et culturelle des populations autochtones. L’ANCA, par l’intermédiaire de ses membres, dessert collectivement plus d’un million de personnes dans plus de 100 communautés d’un bout à l’autre du Canada, et constitue le plus grand Mouvement de la société civile urbaine appartenant et géré par des Autochtones.
Il s’avère fondamental de comprendre que le soutien aux Centres d’amitié est un investissement à des retombées économiques et sociales tangibles. En octroyant un financement accru, continu et stable à ces Centres, le gouvernement fédéral investit en fait dans l’économie canadienne et remplit ses obligations en vertu de divers engagements importants, notamment la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DDPA), les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation (CVR), les appels à la justice de la Commission d’enquête sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (FFADA), et les objectifs de développement durable.
« L’ANCA demeure un partenaire prêt, disposé et naturel pour garantir une économie qui fonctionne vraiment pour tous les Canadiens, y compris la prise en compte totale de tous les peuples autochtones, peu importe leur lieu de résidence. Notre expertise et notre approche axée sur la communauté sont essentielles pour répondre aux besoins uniques des populations autochtones en milieu urbain », a déclaré Mme Formsma. « Nous aussi, nous croyons qu’il est toujours possible de faire mieux, et les Centres d’amitié sont déterminés à bâtir des communautés autochtones durables et résilientes dans les zones urbaines, rurales et nordiques qu’ils desservent. »
POUR LES DEMANDES DE RENSEIGNEMENTS DES MÉDIAS :
John Paillé
Coordonnateur principal des communications
jpaille@nafc.ca
L’Association nationale des centres d’amitié est un réseau de plus de 100 Centres d’amitié et Associations provinciales/territoriales qui font partie du Mouvement des centres d’amitié, le plus important réseau national de centres communautaires de la société civile autodéterminés, appartenant à des Autochtones et gérés par ceux-ci, qui offrent des programmes, des services et des mécanismes de soutien aux Autochtones vivant en milieu urbain.