EDMONTON, Alberta, July 18, 2017 (GLOBE NEWSWIRE) -- Ce matin, la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et d’infirmiers (FCSII), de concert avec la Commission de la santé mentale du Canada et la première ministre de l’Alberta, a animé une séance d’information à l’intention des premiers ministres dans le cadre de la réunion estivale du Conseil de la fédération qui se déroule cette semaine à Edmonton.
La séance d’information présentait deux conférenciers ayant consacré une grande partie de leur carrière à améliorer les services de santé mentale au Canada. Il s’agit de l’Honorable Michael Kirby, ancien sénateur et, actuellement, président-fondateur de Partenaires pour la santé mentale; et Tazz Norris (aussi appelé Big Daddy Tazz), conférencier en santé mentale et spécialiste de la motivation.
Des statistiques ont été communiquées aux premiers ministres, notamment 20 % des enfants et des jeunes canadiens seront atteints d’une maladie mentale avant l’âge de 25 ans; 43 % des personnes au Canada seront aux prises avec un trouble mental ou une maladie mentale au cours de leur vie; et 50 % du temps des médecins de famille est consacré aux troubles mentaux ou aux maladies mentales. De plus, le coût de la maladie mentale au Canada se chiffre jusqu’à 50 milliards $ par année.
« Au cours des prochaines années, le gouvernement fédéral va investir plus de 5 milliards $, soit un financement ciblé pour les services de santé mentale dispensés par les provinces et les territoires », mentionne Linda Silas, présidente de la FCSII. « En qualité d’infirmières et d’infirmiers qui travaillons avec les patients et les familles, nous pensons qu’il est crucial que ces fonds publics soient investis de façon efficace dans des approches innovatrices afin d’améliorer l’accès aux services pertinents de santé mentale. »
« Dans la foulée du nouvel investissement fédéral, les provinces ont une occasion, qui arrive seulement une fois au cours d’une génération, d’égaliser les choses en mettant les services de santé mentale sur un même pied que les services de santé physique », souligne Louise Bradley, présidente et PDG de la Commission de la santé mentale du Canada. « Le résultat durable sera la reconnaissance du fait que les deux sont également légitimes et également dignes de traitement. »
« J’ai vécu avec le double défi présenté par un diagnostic de maladie mentale et la stigmatisation omniprésente qui accompagne la maladie mentale », mentionne Tazz qui a raconté, aux premiers ministres, ses luttes et ses triomphes par rapport à la maladie mentale. « Je peux vous dire, par expérience, que la population canadienne a désespérément besoin d’un meilleur accès, et en temps opportun, à des services de santé mentale pertinents et de qualité. »
« En santé mentale, l’innovation la plus importante, et la plus économique, est d’offrir des services de psychothérapie à tous, en commençant avec les enfants et les jeunes », précise Kirby qui a informé les premiers ministres au sujet des innovations nécessaires en matière de services de santé mentale. « Cette innovation permettrait aux jeunes du Canada de surmonter la maladie mentale avant de devenir de jeunes adultes et, par conséquent, les gouvernements économiseraient des millions de dollars. » Kirby était président du comité sénatorial qui a produit le rapport innovateur de 2006 intitulé : De l’ombre à la lumière : la transformation des services concernant la santé mentale, la maladie mentale et la toxicomanie au Canada.
« La FCSII va continuer à travailler avec le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux et territoriaux pour améliorer les services de santé mentale pour toutes les personnes vivant au Canada », promet Silas.