OTTAWA, 28 mars 2018 (GLOBE NEWSWIRE) -- Au début de l’année, l'Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) a mené un sondage maison auprès de 27 878 de ses membres ayant droit à une paye rétroactive pour savoir si le système de paye Phénix leur avait correctement versé leur paye rétroactive, comme on l’appelle communément dans la fonction publique.
Des 7726 répondants au sondage :
- Plus de 67 % disent ne pas savoir vraiment si leur paye rétroactive est exacte;
- Plus de 9 % attendaient encore leur paye rétroactive, ce qui va directement à l'encontre de leur convention collective;
- Et seul un membre sur cinq dit avoir reçu sa paye rétroactive au bon montant.
Le gouvernement – leur employeur – est tenu par la Loi sur les relations de travail dans le secteur public fédéral de mettre en œuvre les dispositions d'une nouvelle convention collective au cours du délai éventuellement prévu à cette fin dans la convention collective. C’est-à-dire dans les 120 jours suivant la signature de la convention collective pour les membres des Groupes Vérification, commerce et achat (AV), Systèmes d’ordinateurs (CS), Recherche (RE) et Services de santé (SH). En cas d’absence de délai de mise en application, la Loi sur les relations de travail dans le secteur public fédéral établit que ce délai est de 90 jours suivant la date de signature.
Malgré les nombreuses garanties du gouvernement que la rémunération rétroactive intégrale et exacte serait versée à temps et malgré les efforts, la bonne volonté et la patience de nos membres, sans contrat de travail depuis près de trois ans, le système de paye Phénix les laisse tomber une fois de plus.
« On voit encore une fois – comme si on avait besoin d’autres preuves – que Phénix n'est absolument pas à la hauteur. On ne peut pas faire confiance à Phénix pour payer correctement nos membres et certainement pas pour leur verser la paye rétroactive qui leur est due, assure Debi Daviau, présidente de l'Institut. Il est temps d’avoir un nouveau système qui marche. Il est temps de rétablir le lien de confiance brisé à cause de Phénix ».
L’IPFPC représente quelque 57 000 scientifiques et professionnels du secteur public dans l'ensemble du pays, qui travaillent pour la plupart au gouvernement fédéral.
Source :
Johanne Fillion, 613-228-6310, poste 4953, ou 613-883-4900 (cell.), jfillion@pipsc.ca
NOTES :
Groupe | Sans CC depuis | Nouvelle CC signée | Échéance |
SP | Septembre 2014 | 14 mai 2017 | 90 jours |
AV | Juin 2014 | 28 avril 2017 | 120 jours |
CS | Décembre 2014 | 4 juillet 2017 | 120 jours |
RE | Septembre 2014 | 1er juin 2017 | 120 jours |
SH | Septembre 2014 | 6 juillet 2017 | 120 jours |
À l’automne 2017, l’IPFPC n’a eu d’autre choix que de déposer des griefs relativement aux problèmes de Phénix en accusant le Conseil du Trésor de ne pas respecter l’échéance de mise en œuvre (ci-dessus) des dispositions de la convention collective des groupes Sciences appliquées et examen des brevets (SP), Vérification, commerce et achat (AV), systèmes d’ordinateurs (CS), Recherche (RE) et Services de santé (SH). L’IPFPC demande à la Commission des relations de travail et de l’emploi dans le secteur public fédéral (CRTESPF) d’ordonner au Conseil du Trésor d’appliquer immédiatement les dispositions de la convention collective de ces groupes et d’indemniser les employés pour toutes les pertes, financières ou autres, qu’ils ont subies en raison de la violation de leur convention collective.
Le sondage avait été envoyé à 27 878 membres des groupes AV, CS, RE et SP ayant droit à une paye rétroactive et quelque 7726 membres y ont répondu.