FREDERICTON, Newfoundland, 10 sept. 2019 (GLOBE NEWSWIRE) -- Pour la troisième fois depuis 2015, Restaurants Canada a recensé les politiques sur l’alcool qui ont un impact sur les entreprises du secteur des services alimentaires et de l’accueil de toutes les régions du Canada dans son bulletin de notes biennal intitulé Relever le débit.
Cette année, la note du Nouveau- Brunswick a chuté à D-, principalement en raison de la lenteur continue à donner accès à des prix de gros sur l’alcool aux établissements détenteurs de permis.
« Les exploitants de bars et de restaurants sont de plus en plus frustrés par le fait que le gouvernement ne tient pas sa promesse de leur accorder des rabais au volume sur l’alcool, déclare Luc Erjavec, vice-président de Restaurants Canada pour le Canada atlantique. Maintenant que le nouveau gouvernement est en train de prendre des mesures concrètes pour améliorer les conditions pour la petite entreprise, il est à espérer que nous verrons enfin des progrès vers un changement de politique longuement attendu. »
Voici le classement complet au bulletin de notes Relever le débit de 2019 :
Note | Province |
B | Alberta |
B- | Nouvelle-Écosse |
B- | Île-du-Prince-Édouard |
B- | Québec |
C | Colombie-Britannique |
C | Manitoba |
C- | Ontario |
C- | Saskatchewan |
D- | Nouveau-Brunswick |
D- | Terre-Neuve-et-Labrador |
Moins de paroles, plus d’action
De nombreuses consultations ont eu lieu au fil des ans, procurant aux décideurs une feuille de route claire quant à ce qu’il faut faire pour entrer dans le 21e siècle. Un seul écueil : l’absence de volonté politique.
En parallèle, les établissements détenteurs de permis demeurent aux prises avec une bureaucratie excessive et inutile. À titre d’exemple, les clients de restaurant n’ont pas le droit de consommer d’alcool debout, ce qui fait qu’il est techniquement illégal de prendre une gorgée d’alcool lorsqu’on porte un toast, à moins d’être assis.
Pendant ce temps, bien que le secteur de la restauration et de l’accueil ait profité de l’intérêt accru pour les produits artisanaux, la prolifération des buvettes dans les brasseries,
beaucoup moins réglementées, a entraîné une concurrence injuste. Pour rendre les règles du jeu équitables, la province doit éliminer les règles et les restrictions inutiles pour les bars et les restaurants et leur permettre de vendre des produits alcoolisés pour consommation hors site.
Selon le sondage…
De l’avis des exploitants de services alimentaires, comparativement à il y a deux ans les politiques en matières d’alcool au Nouveau-Brunswick sont :
Plus favorables | Inchangées | Moins favorables | |||
4 % | 81 % | 15 % |
Comment le Nouveau-Brunswick peut-il relever le débit pour les établissements détenteurs de permis?
- Donner à tous les détenteurs de permis l’accès à des prix de gros sur tous les types de produits d’alcool. À l’heure actuelle seuls les restaurateurs de l’Alberta et de l’Île-du-Prince-Édouard bénéficient de prix de gros sur la bière, le vin et les spiritueux. Le Nouveau-Brunswick demeure la seule province des Maritimes à ne pas donner accès à des rabais au volume aux détenteurs de permis sur quelque type d’alcool que ce soit.
- Permettre aux détenteurs de permis de se procurer des produits directement auprès des brasseries artisanales. Ceci réduirait le fardeau administratif et les formalités inutiles tant pour le gouvernement que pour les détenteurs de permis. La société des alcools provinciale n’est tout simplement pas en mesure de suivre l’évolution de l’offre de l’industrie de la bière artisanale, ce qui entraîne constamment retards et confusion.
- Entreprendre une révision complète des lois sur l’alcool de façon à réduire les formalités administratives et à tenir compte de l’évolution du marché. Il est temps de moderniser des règles qui ne sont pas adaptées aux pratiques commerciales d’aujourd’hui.
- Permettre à tous les détenteurs de permis de vendre de l’alcool pour consommation hors site. Pourquoi empêcher les restaurateurs, qui possèdent une formation experte en service d’alcool, de vendre ces mêmes produits à leurs clients pour consommation hors site?
- Introduire un salaire pour les serveurs d’alcool. Un différentiel de salaires pour les travailleurs à pourboires permet aux restaurateurs de payer de meilleurs salaires aux employés qui ne gagnent pas de pourboires, soit le personnel de cuisine, un segment plus difficile à attirer et à conserver.
- Réduire les majorations de prix excessives sur les produits d’alcool. Les taxes perçues sur la vente d’alcool au Canada comptent parmi les plus élevées au monde. Actuellement, les taxes fédérales et provinciales représentent en moyenne près de 50 pour cent du coût de la bière, entre 65 et 70 pour cent du coût final du vin, et jusqu’à 80 pour cent du coût des spiritueux.
Visitez le info.restaurantscanada.org/raise-the-bar pour télécharger le rapport intégral et participez à la conversation en ligne à l’aide du mot-clic #Releverledébit.
Renseignements :
David Lefebvre │ 613 325-3298 │ dlefebvre@restaurantscanada.org
Marlee Wasser │ 416 649-4254 │ media@restaurantscanada.org
Au sujet du bulletin de notes Relever le débit
Le bulletin Relever le débit, publié tous les deux ans par Restaurants Canada, évalue l’impact des politiques provinciales en matière d’alcool sur les bars et les restaurants canadiens.
Les politiques évaluées dans le cadre du rapport de 2019 ont été examinées en fonction de quatre grandes catégories. Après analyse et pondération, une note générale a été attribuée à chaque province :
- Prix et choix
- Permis et réglementation
- Ventes aux clients
- Activité politique et réglementaire
Tous les résultats de sondage cités dans le rapport Relever le débit 2019 proviennent des quelque 700 réponses reçues à un questionnaires en ligne acheminé à des exploitants de services alimentaires de toutes les régions du Canada entre le 12 juin et le 26 août 2019.
À propos de Restaurants Canada
Restaurants Canada est une association nationale sans but lucratif qui aide l’industrie dynamique et diversifiée des services alimentaires canadiens à réaliser son plein potentiel au moyen de programmes, de représentation, de ressources et d’événements à l’intention de ses membres. Le secteur canadien des services alimentaires est une industrie au chiffre d’affaires annuel de 89 milliards de dollars qui emploie directement 1,2 million de travailleurs, est la principale source de premiers emplois au Canada et sert 22 millions de clients chaque jour dans toutes les régions du pays.
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