MONTREAL, 27 sept. 2019 (GLOBE NEWSWIRE) -- En cette journée mondiale de mobilisation pour le climat, l’Association des spécialistes en médecine préventive du Québec (ASMPQ), la Coalition québécoise sur la problématique du poids (Coalition Poids) et Jeunes médecins pour la santé publique (JMPSP) joignent leurs voix aux milliers de militants réclamant des actions audacieuses du gouvernement et partagent à cet effet leurs recommandations pour s’attaquer simultanément au problème des changements climatiques et à l’épidémie de maladies chroniques. Ils invitent le gouvernement, dont le ministre de l’Environnement, à faire preuve d’audace et de vision stratégique afin de mettre en place rapidement des actions, qui font d’une pierre deux coups.
« L’obésité et les maladies non transmissibles affectent la qualité de vie des citoyens, les finances publiques et la productivité des Québécois. Pourtant, plusieurs solutions pour pallier à ce grand problème de société permettent aussi de réduire les changements climatiques et de favoriser la résilience face à ceux-ci. Devant des faits aussi limpides concernant le réchauffement climatique, le gouvernement serait irresponsable de ne pas considérer les actions doublement payantes que nous proposons, en collaboration avec nos partenaires de l’ASMPQ et de JMPSP », affirme Corinne Voyer, directrice de la Coalition Poids.
« Il y a urgence d’agir pour le climat et la santé, et cela passe notamment par des politiques publiques fortes et cohérentes en matière de réduction des émissions de GES et d’adaptation de nos communautés. Des moyens simples et démontrés efficaces existent : il faut que le gouvernement en prenne connaissance rapidement et les mette en place », réclame Dre Isabelle Samson, présidente de l’ASMPQ.
« En tant que jeunes médecins, nous souhaitons que notre génération ainsi que les suivantes, et tout particulièrement les personnes vivant dans des situations plus vulnérables, puissent vivre en santé et avec une bonne qualité de vie. Ceci est sérieusement menacé actuellement. Le gouvernement doit apporter des changements à plusieurs niveaux pour faire face à la crise climatique », Dre Roxanne Houde, présidente de JMPSP.
Trois priorités d’action
Favoriser le transport actif et collectif
Une transition écologique du transport doit s’accélérer et prioriser le développement d’infrastructures pour des déplacements actifs en toute sécurité et l’offre de transports collectifs. Que l’on parle d’activité physique, de prévention de l’obésité ou de maladies comme les problèmes cardiovasculaires et les cancers, l’utilisation de la marche et du vélo comme moyens de transport est toujours profitable.
De plus, le recours au transport collectif, en raison de la marche qu’il oblige à faire pour se rendre à un point d’embarquement ou à sa destination, contribue aussi au maintien de la santé. Pour assurer une réelle transition, parallèlement au développement du transport collectif, la réduction de la place de l’automobile est essentielle.
Si la transition, très lente, vers les voitures électriques contribue à la réduction des émissions de gaz à effets de serre (GES) et contribue à la qualité de l’air que l’on respire, il demeure que cette transition est insuffisante puisqu’elle n’aide en rien la lutte à la sédentarité ni l’utilisation de « l’auto solo », dont les espaces de stationnement empiètent sur d’autres aménagements plus favorables à la santé, à la qualité de vie et l’environnement (ex. : places publiques, pistes cyclables, verdissement, etc.).
Assurer une planification intelligente de l’aménagement du territoire
Une politique d’aménagements responsables du territoire s’avère nécessaire à instaurer. L’étalement urbain et les systèmes de transport axés sur l’automobile occasionnent un lot d’externalités. Il serait possible de les réduire significativement en effectuant un changement de paradigme en faveur d’un développement urbain plus dense, compact et diversifié et de modes de transport collectifs et actifs intégrés à la planification du territoire. En occupant moins d’espace sur les routes et en favorisant un mode d’occupation du territoire plus dense, le gouvernement évite la destruction de milieux naturels et de terres agricoles.
De façon complémentaire, le verdissement des villes, afin de réduire la présence des îlots de chaleur, doit faire partie d’un plan intégré de résistance aux changements climatiques. De plus, dans une optique de résilience face aux canicules et aux variations de température, l’offre de fontaines d’eau doit être suffisante dans les municipalités. Cela est particulièrement important alors qu’un fort courant de retrait des bouteilles d’eau à usage unique a lieu dans diverses municipalités du Québec pour réduire, à juste titre, les déchets de plastique.
Des écoles vertes
Les cours d’école représentent certainement un important point de départ. Alors que de grands îlots de chaleur asphaltés constituent la majorité des cours d’école du Québec, un effort de transition verte est essentiel. Que ce soit en y ajoutant des arbres pour créer des espaces d’ombre ou en verdissant le sol avec de la pelouse ou des zones de jardinages, les options sont nombreuses pour agrémenter le milieu de vie des jeunes, tout en réduisant l’impact sur la planète.
À propos de la Coalition québécoise sur la problématique du poids
Créée en 2006 et parrainée par l'Association pour la santé publique du Québec depuis 2008, la Coalition québécoise sur la problématique du poids réunit plus de 565 partenaires qui visent l’adoption de politiques publiques spécifiques à l’égard des problèmes reliés au poids. Elle agit pour favoriser la mise en place d’environnements facilitant les choix santé et la prévention des problèmes de poids. Pour plus de détails, cqpp.qc.ca.
À propos de l’Association des spécialistes en médecine préventive du Québec
L’ASMPQ regroupe près de 200 médecins spécialistes qui agissent sur la prévention des problèmes de santé et des traumatismes qui affectent une population. Ces médecins sont surtout issus de deux spécialités, la santé publique/médecine préventive et la médecine du travail. L’ASMPQ a pour mission de promouvoir et de défendre les intérêts de ses membres, tant sur le plan professionnel et scientifique, que sur le plan social et économique. Elle fait rayonner les spécialités de santé publique, de médecine préventive et de médecine du travail au bénéfice de la santé de la population du Québec.
À propos de Jeunes médecins pour la santé publique
Jeunes médecins pour la santé publique (JMPSP) est un regroupement de médecins résidents ou en début de pratique en santé publique et médecine préventive visant à promouvoir et défendre la santé publique au Québec. Depuis sa création en 2014, JMPSP a comme mission de faire reconnaitre le caractère fondamental de la santé publique et de défendre les milieux de vie favorables à la santé. Les prises de position du regroupement sont toujours indépendantes et basées sur la science.
Pour toute demande d’entrevue, contactez :
Corinne Voyer
Directrice, Coalition québécoise sur la problématique du poids
Cellulaire : 514 566-4605
cvoyer@cqpp.qc.ca