ROUYN-NORANDA, 25 févr. 2020 (GLOBE NEWSWIRE) -- L’enquête annuelle sur les sociétés minières de l’Institut Fraser 2019 a été rendue publique ce matin. Notre première lecture nous mène à conclure que le Québec subit une baisse importante au classement des meilleures juridictions pour l’investissement minier au monde. L'Association de l'exploration minière du Québec (AEMQ) constate que le Québec a reculé dans plus de 70% des critères déterminant sa position dans le classement et glisse de la 4e à la 18e place.
L’étude a été complétée avant que la nouvelle réglementation en matière d’environnement soit rendue publique, avant l’annonce de la signature de la Grande Alliance entre le gouvernement du Québec et la nation Crie visant à développer les infrastructures nordiques, ainsi qu’avant l’annonce de la mise en place d’un bureau de coordination au ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles. Ce bureau a pour but de faciliter le quotidien des entreprises dans le processus d’obtention des autorisations nécessaires à l’avancement de leur projet.
« Nous sommes surpris, mais comprenons en partie les raisons menant à ce recul. La stabilité et la prévisibilité règlementaires sont essentielles au développement de projets d’exploration minière. Lors des dernières années, le Québec s’est maintenu parmi les dix meilleures juridictions et il est important de poursuivre les efforts afin de revenir parmi les meilleurs », a déclaré M. Mathieu Savard, président du conseil d’administration de l’AEMQ.
Globalement, le rapport d’aujourd’hui est préoccupant pour le développement de la filière minérale québécoise et de nos régions ressources. Une attention particulière doit être portée, dans l’analyse, aux éléments qui sont le plus susceptibles de modifier l’attrait du Québec sur la scène mondiale. Le Québec se maintient au classement pour les catégories de la qualité de l’information géologique et celle de la disponibilité et la qualité de la main d’œuvre. Cependant, deux enjeux principaux expliquent sa régression soient : tous les critères reliés à la règlementation et l’accès au territoire.
« L’incertitude liée aux futures protections de territoire est un enjeu qui fut étonnamment discret dans les derniers rapports, mais il s’agit du défi premier des PME d’exploration. Le nombre de restrictions et contraintes a grandement augmenté au cours des dernières décennies et sous différents aspects (aires protégées, relation avec les communautés, apparition d’un nombre important de refuges biologiques sur le territoire, la situation du caribou, un manque d’infrastructures et les difficultés d’accès à celles existantes). Le résultat obtenu est la réduction constante de l’accès au territoire. On doit se rappeler que l’avenir minier du Québec passe inexorablement par l’exploration et pour y arriver, les explorateurs québécois doivent pouvoir accéder au territoire », a déclaré Mme Valérie Fillion, directrice générale de l'AEMQ.
https://www.fraserinstitute.org/sites/default/files/annual-survey-of-mining-companies-2019.pdf
À PROPOS DE L’ASSOCIATION DE L’EXPLORATION MINIERE DU QUEBEC (AEMQ)
L’AEMQ est une association professionnelle et industrielle représentant les intervenants œuvrant dans le domaine de l'exploration minière au Québec. Fondée en 1975, l’Association a comme mission de promouvoir l'exploration durable et responsable des ressources minérales du Québec et leur contribution essentielle à l'économie québécoise. Elle rassemble 1200 membres individuels. L’Association organise annuellement Xplor, un congrès qui rassemble la filière minérale québécoise à Montréal. Cette année le congrès aura lieu les 21 et 22 octobre 2020.
SOURCE ET RENSEIGNEMENTS :
Valérie Fillion
Directrice générale
819 762-1599 poste 2224
dg@aemq.org