VANCOUVER, British Columbia, 06 avr. 2022 (GLOBE NEWSWIRE) -- Alors que bon nombre de provinces et de territoires au Canada commencent à assouplir les mesures de protection de santé publique destinées à limiter la propagation du nouveau coronavirus, une nouvelle recherche du BC Centre on Substance Use (BCCSU) et de l'Université de la Colombie-Britannique (UBC) suggère que de nombreuses personnes demeurent exposées à un risque de souffrir d’une forme grave de la maladie.
Le gouvernement du Canada, par l'intermédiaire de son Groupe de travail sur l'immunité face à la COVID-19, a fourni un financement d'environ 770 000 $ pour soutenir une étude portant sur la confiance à l’égard des vaccins chez les personnes qui consomment des drogues dans les quartiers Downtown Eastside et Downtown South de Vancouver. Les résultats préliminaires de cette étude ont révélé qu'un peu moins des deux tiers des personnes du groupe avaient reçu au moins deux doses de vaccin contre la COVID-19.
Les chercheurs ont recruté 275 personnes consommant des drogues et les ont rencontrées une fois tous les deux mois pour une visite d'étude. À la fin du mois de janvier 2022, 64% d’entre elles déclaraient être complètement vaccinées et avoir reçu deux doses de vaccin, tandis que 9 % avaient également reçu une dose de rappel. 16 % n’étaient pas vaccinées. En comparaison, en février 2022, les taux de vaccination dans la population générale de la Colombie-Britannique étaient de 81,1 % de personnes entièrement vaccinées, 45,1 % avaient reçu une dose de rappel et 14 % n’étaient pas vaccinées.
« Bien que les taux de vaccination que nous avons observés se rapprochent de ceux de la population générale de la Colombie-Britannique, ils nous rappellent que les efforts de santé publique doivent continuer à viser la méfiance envers les soins de santé et à éliminer les obstacles auxquels font face de nombreuses personnes de nos communautés qui consomment des drogues, surtout en cette période de double crise, celle de la COVID-19 et celle des empoisonnements causés par des drogues toxiques », a déclaré Brittany Barker, Ph. D., cochercheuse principale de l'étude et chercheuse scientifique à la BCCSU.
Comme de nombreuses communautés au Canada, la population de Vancouver présente un taux élevé de toxicomanie, d'itinérance, de pauvreté ou d'immunodéficiences, ce qui la rend particulièrement vulnérable à la COVID-19 et aux maladies graves. De plus, de nombreuses personnes qui consomment des drogues sont confrontées à de multiples obstacles qui se conjuguent pour accéder aux soins de santé, tels que la stigmatisation, la discrimination et la criminalisation.
« Ces résultats nous rappellent que, même si de nombreuses personnes sont prêtes à mettre la COVID-19 derrière nous, tous les membres de nos communautés n'ont pas bénéficié des mêmes niveaux de protection », fait observer Hudson Reddon, Ph. D., co-chercheur principal et chercheur post-doctoral à la BCCSU et à l'UBC. « Les efforts de sensibilisation à la santé publique doivent se poursuivre auprès des groupes à risque, notamment les personnes qui consomment des substances, celles qui sont sans abri et pauvres et qui ne sont donc généralement pas bien connectées aux soins de santé. »
« Je sais que la COVID-19 est effrayante pour beaucoup de gens, mais pour ceux qui ont participé à la guerre de la drogue et lutté chaque jour pour rester en vie – sans penser à s’épanouir – en plus d'éviter les soins de santé à tout prix en raison d'expériences antérieures négatives et stigmatisantes, au point que certains risqueraient une endocardite et la perte d'un membre à cause de l'infection, la COVID-19 n'est tout simplement pas considérée comme une menace prioritaire comme elle l'est pour d'autres personnes dans la population générale », affirme Erica Thomson, cochercheuse et responsable des pairs pour l'étude.
« Nous avons financé cette recherche afin de produire des données probantes qui éclaireront les responsables de la santé publique dans leurs stratégies visant à accroître la confiance à l’égard des vaccins et leur adoption, notamment parmi nos populations urbaines vulnérables », déclare Catherine Hankins, MD, Ph. D., coprésidente du GTIC. « Il est important que tous les membres de la société soient protégés de manière adéquate. Malheureusement, la COVID-19 n'est pas encore terminée. »
En réponse à ces réalités, le plan d'immunisation contre la COVID-10 du gouvernement de la Colombie-Britannique a donné la priorité aux personnes vivant dans l'insécurité en matière de logement, notamment dans le Downtown Eastside, et le Vancouver Coastal Health (VCH) a déployé un certain nombre d'activités de sensibilisation dans le quartier. En date du 29 mars, 91 % des personnes âgées de 18 ans et plus dans la zone de santé locale qui comprend le Downtown Eastside étaient complètement vaccinées.
Les chercheurs espèrent que ces résultats encourageront les professionnels de la santé publique de tout le pays à investir de la même manière dans des programmes de sensibilisation à la vaccination qui sont efficaces pour rejoindre les populations vulnérables.
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À propos du Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19
Le gouvernement du Canada a créé le Groupe de travail sur l'immunité face à la COVID-19 (GTIC) à la fin d'avril 2020 pour catalyser, soutenir, financer et harmoniser la recherche sur l'immunité contre le SRAS-CoV-2 à l’intention des décideurs fédéraux, provinciaux et territoriaux qui s’emploient à protéger les Canadiens et à limiter les répercussions de la COVID-19. Jusqu’à présent, le GTIC a financé plus de 100 études au Canada, lesquelles donnent un aperçu capital des taux, des tendances, de la nature et de la durée de l’immunité découlant de l’infection par le SRAS-CoV-2 et des vaccins contre la COVID-19. Le GTIC est supervisé par une équipe de direction bénévole composée de chercheurs et de décideurs de premier plan provenant de partout au pays. Le GTIC et son secrétariat travaillent en étroite collaboration avec divers partenaires, y compris des gouvernements, des autorités sanitaires, des établissements, des organisations de santé, des équipes de recherche et d’autres groupes de travail, en plus de mobiliser des communautés et des intervenants.
Coordonnées pour les medias
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kevin.hollett@bccsu.ubc.ca
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Groupe de travail sur l’immunité face à la COVID-19 (GTIC)
Rebecca Burns
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Les opinions exprimées dans ce communiqué ne représentent pas nécessairement celles de l'Agence de la santé publique du Canada.