Mois de l’éducation physique, de la santé et du plein air : 76 % des adolescent.e.s consacrent moins de 2 heures par jour à des activités récréatives sans écran


MONTRÉAL, 04 mai 2022 (GLOBE NEWSWIRE) -- À l’heure actuelle, les jeunes Québécois.es font face à un double enjeu qui menace leur état de santé présent et futur : l’augmentation de l’inactivité physique et le renforcement des comportements sédentaires, notamment ceux liés à l’utilisation des écrans. Selon un sondage réalisé par Léger pour le compte de la Coalition québécoise sur la problématique du poids (Coalition Poids), près de 2 jeunes sur 3 âgé.e.s de 14 à 17 ans utilisent un écran pour se divertir pendant plus de deux heures par jour. Ce taux augmente à 90% la fin de semaine. D’autre part, pendant la semaine, 76% des adolescent.e.s consacrent moins de 2 heures par jour à des activités récréatives sans d’écran. Ce taux diminue à 49 % la fin de semaine. Trop souvent nous constatons que ce temps d’écrans emprunte du temps sur d’autres activités nécessaires à l’équilibre de vie comme l’activité physique, le sommeil, entres autres.

Fortement en déclin depuis le début de la pandémie, le temps actif des jeunes préoccupe plusieurs organismes et professionnels dont l’Association québécoise de la garde scolaire, Capsana, la Chaire de recherche Kino-Québec sur l’adoption d’un mode de vie physiquement actif en contexte scolaire, la Coalition Poids, la Fédération des éducateurs et éducatrices physiques enseignants du Québec et la Fédération des kinésiologues du Québec.        

Ces dernières années l’utilisation des écrans est le comportement sédentaire prédominant, faisant craindre des répercussions sur la santé physique, mentale et sociale des jeunes. « Nous vivons dans un monde hyperconnecté qui facilite une surutilisation ou une mauvaise utilisation des écrans, ce qui peut engendrer certains méfaits, particulièrement chez les jeunes qui sont les plus à risque », explique Guy Desrosiers, Président-Directeur général de Capsana.
        
Les jeunes devraient cumuler au moins une heure d’activité physique par jour. Malheureusement, seulement 37% des garçons et 27% des filles sont suffisamment actifs au quotidien. « Le problème, c’est que les jeunes consacrent de moins en moins leur temps libre à une activité physique quelconque, et c’est un constat qui peut s’étendre à toute la famille. Parallèlement à ça, l’augmentation du temps d’écran est aussi une problématique qui peut être vécue en famille. Bien que les gens soient conscients des risques pour leur santé, ils ne trouvent pas nécessairement, dans leur environnement, des alternatives qui leur permettraient d’être plus actifs », souligne Steeve Ager, Président-Directeur général du Réseau Accès Participation

« Avec l’avènement des nouvelles technologies, les enfants passent malheureusement de plus en plus de temps devant un écran et négligent le temps passé dehors à grimper, à sauter ou à culbuter. Ainsi, plusieurs kinésiologues remarquent que plusieurs nombreux d’entre eux accusent un retard quant à leur développement moteur. Dans les cliniques de quartier, en milieu scolaire, de la petite enfance ou dans certains organismes communautaires, il existe des programmes offerts par des kinésiologues qui peuvent suggérer des activités, des jeux et des exercices qui stimuleront la motricité globale de l’enfant. Plus l’enfant pratiquera les activités, les tâches ou les mouvements recommandés, dans le plaisir et près de chez lui, meilleur il deviendra », déclare Serge Bourdeau, président de la Fédération des kinésiologues du Québec.

Offrir des milieux de vie de proximités favorables à l’activité physique

L’activité physique régulière apporte de multiples bienfaits pour la santé. Elle agit non seulement comme facteur de protection pour la prévention de diverses maladies chroniques, mais est en plus essentielle au développement des enfants et des adolescents. Lorsqu’elle est pratiquée en groupe, l’activité physique est également un instrument de cohésion, de socialisation et d’intégration sociale. 

Pour redonner aux jeunes le goût d’être actif, il est nécessaire d’agir sur plusieurs sphères notamment en transformant leur environnement de proximité, comme le quartier de résidence, l’école ou le milieu de garde. Il faut leur fournir un maximum d’opportunités leur permettant d’adopter un mode de vie physiquement actif au quotidien. « Il est très important qu’à proximité de leur maison ou de leur école, les jeunes aient le loisir de marcher, courir ou jouer de manière sécuritaire. Passer du temps en plein air est une solution efficace pour les emmener à être plus actifs et l’école joue un rôle crucial pour cela. Il faudrait un meilleur arrimage entre l’école et sa municipalité afin de créer des communautés unies par leur volonté de favoriser les saines habitudes de vie des jeunes », affirment Sylvain Turcotte et Félix Berrigan de la Chaire de recherche Kino-Québec sur l’adoption d’un mode de vie physiquement actif en contexte scolaire.

Les écoles sont reconnues depuis longtemps comme des établissements propices aux initiatives en matière d’activité physique. Plus que jamais, elles constituent un milieu privilégié pour favoriser et soutenir l’activité physique chez les jeunes. « Les cours d’éducation physique et à la santé sont indispensables dans le développement des habiletés motrices des jeunes et la découverte de nouvelles activités sportives », indique Véronique Marchand, directrice générale de la Fédération des éducateurs et éducatrices physiques enseignants du Québec. D’ailleurs, le sondage Léger révèle que 66% des adolescent.e.s estiment que ces cours influencent positivement leur pratique d’activité physique en dehors de l’école. « Cette donnée met en lumière le rôle de pivot central des enseignant.e.s d’éducation physique et à la santé. Il est urgent d’investir dans leur potentiel et leur expertise afin d’outiller les jeunes du Québec à se responsabiliser dans l’adoption d’un mode de vie actif, tout au long de leur vie », ajoute madame Marchand.

Investir maintenant pour le futur de nos jeunes

« Pour mettre en place des mesures qui promeuvent la santé des jeunes, il est important de comprendre et de s’adapter à leur réalité. Le numérique fait partie de l’identité des plus jeunes d’entre nous et une élimination complète des écrans de leur vie n’est pas une solution viable. Il faut doter nos jeunes, et leur entourage immédiat, c’est-à-dire leurs parents, mais aussi les intervenants scolaires qu’ils côtoient au quotidien, d’outils et de ressources propices à l’usage judicieux et adéquat des écrans », précise Jonathan Chevrier, professeur au département d’éducation physique de l’université Laval et Directeur du LUNEPS (Laboratoire sur l’usage du numérique en EPS).

« Dans le contexte actuel, la relance de l’activité physique ne peut se faire sans un investissement important de la part de notre gouvernement dans les différentes structures de proximité qui permettent l’adoption d’un mode de vie physiquement actif par nos jeunes », conclut Corinne Voyer, directrice de la Coalition Poids.

Pour des idées et des ressources destinées aux jeunes et aux parents, consultez : 

À propos de l’Association québécoise de la garde scolaire 
L’Association québécoise de la garde scolaire travaille à faire reconnaître le service de garde en milieu scolaire comme un des acteurs clés de la réussite éducative de l’élève. L’Association soutient le développement des services de garde en milieu scolaire du Québec en faisant la promotion de leur rôle complémentaire à la mission de l’école, en représentant leurs intérêts collectifs et en favorisant le développement des compétences de leur personnel. Pour plus de détails : gardescolaire.org

À propos de Capsana
Capsana est une organisation à vocation sociale détenue par la Fondation ÉPIC, qui est liée à l’Institut de Cardiologie de Montréal, et par la Fondation PSI. Connue du grand public entre autres grâce à la campagne annuelle TOUGO (www.montougo.ca), elle a pour mission d’aider les individus à devenir acteurs de leur santé. Pour en savoir plus, visitez capsana.ca.

À propos de la Chaire de recherche Kino-Québec sur l’adoption d’un mode de vie physiquement actif en contexte scolaire
Le mandat de la Chaire de recherche Kino-Québec est de développer une meilleure connaissance des processus menant à l’adoption d’un mode de vie physiquement actif en contexte scolaire. Les travaux menés par la Chaire se déploient autour de deux axes principaux, soit les stratégies d’intervention ainsi que le développement professionnel. Pour en savoir plus : usherbrooke.ca/chaire-kino-quebec.

À propos de la Coalition québécoise sur la problématique du poids
Créée en 2006 et chapeautée par l’Association pour la santé publique du Québec depuis 2008, la Coalition québécoise sur la problématique du poids réunit 700 partenaires qui visent l’adoption de politiques publiques spécifiques à l’égard des problèmes reliés au poids. Elle agit pour favoriser la mise en place d’environnements facilitant les choix santé et la prévention des problèmes de poids. Pour plus de détails, cqpp.qc.ca.

À propos de la Fédération des éducateurs et éducatrices physiques enseignants du Québec (FÉÉPEQ)
La FÉÉPEQ intervient pour assurer le développement et la promotion d'un enseignement de l'éducation physique et à la santé de qualité afin de contribuer au développement global et au bien-être des citoyennes et citoyens québécois. Pour plus de détails, feepeq.com.

À propos de la Fédération des kinésiologues du Québec
La Fédération des kinésiologues du Québec, par ses services aux membres et la promotion de leurs intérêts, vise à faire reconnaître le kinésiologue comme la référence en tant que professionnel de la santé, spécialiste de l'activité physique qui utilise le mouvement à des fins de prévention, de traitement et de performance. Pour plus de détails : kinesiologue.com.

À propos du Réseau Accès Participation (RAP)
Le RAP agit comme carrefour d'opportunités aux organismes québécois du secteur sports et loisirs. Le RAP facilite l'accès aux programmes et aux ressources offertes par ses partenaires. Pour plus de détails, reseauacces.com.

Pour les demandes d’entrevues, contactez :

Corinne Voyer
Directrice et porte-parole de la Coalition Poids
Cellulaire : 514-598-8058
Courriel :cvoyer@cqpp.cq.ca

Félix Berrigan
Responsable de l’axe sur les stratégies d’intervention de la Chaire de recherche Kino-Québec sur l’adoption d’un mode de vie physiquement actif en contexte scolaire
Cellulaire : 819-342-5361
felix.berrigan@usherbrooke.ca

Véronique Marchand
Directrice générale de la Fédération des éducateurs et éducatrices physiques enseignants du Québec
Cellulaire : 819-238-4661
direction@feepeq.com

Jonathan Chevrier
Professeur au département d’éducation physique de l’université Laval et Directeur du Laboratoire sur l’usage du numérique en EPS.
Cellulaire: 819-349-6681
Jonathan.r.chevrier@fse.ulaval.ca

Valérie Lucia
Directrice générale de la Fédération des Kinésiologues du Québec.
Cellulaire : 514-692-2944
v_lucia@kinesiologue.com

Guy Desrosiers
Président-directeur général
Cellulaire : 514-985-24466
gdesrosiers@capsana.ca

Steeve Ager
Président-Directeur général du Réseau Accès Participation
Cellulaire : 819-698-6582
sager@reseaua.com