BEAMSVILLE, Ontario, 16 juin 2022 (GLOBE NEWSWIRE) -- Le vapotage de la nicotine est largement reconnu comme étant nettement moins nocif que le tabagisme. Des études montrent que les fumeurs qui passent au vapotage voient leur état de santé général s'améliorer à court terme. La santé publique a donc tout intérêt à promouvoir le vapotage comme une option de réduction des risques pour arrêter de fumer.
On estime que 45 000 décès sont attribuables au tabagisme chaque année. Ces décès représentent environ 18 % de tous les décès au Canada. Plus de 100 Canadiens meurent chaque jour du tabagisme, ce qui est plus que la somme des décès dus aux accidents de voiture, aux blessures accidentelles, à l'automutilation et aux agressions. Selon Santé Canada, "la mortalité attribuable au tabagisme a entraîné la perte de près de 600 000 années potentielles de vie en 2012, principalement en raison de néoplasmes malins, de maladies cardiovasculaires et de maladies respiratoires."
Même si le tabagisme est moins visible et semble avoir été en grande partie éradiqué, ce n'est pas le cas. Le Canada compte encore environ 4,5 millions de fumeurs et le tabagisme demeure la principale cause de décès prématuré et de maladie. La lutte contre le tabagisme doit rester une priorité. Pour ces raisons, les gains en matière de santé publique devraient être l'objectif principal d'une lutte antitabac agressive, mais il existe également des incitations financières à éradiquer le tabagisme. Outre les coûts directs évidents des soins de santé, le tabagisme entraîne de nombreux coûts indirects moins connus pour la société.
"Le coût total du tabagisme s'élevait à 16,2 milliards de dollars, les coûts indirects représentant plus de la moitié des coûts totaux (58,5 %) et les coûts directs le reste (41,5 %). Les coûts des soins de santé étaient la composante la plus importante des coûts directs attribuables au tabagisme, s'élevant à environ 6,5 milliards de dollars en 2012. Cette somme comprenait les coûts associés aux médicaments sur ordonnance (1,7 milliard de dollars), aux soins médicaux (1,0 milliard de dollars) et aux soins hospitaliers (3,8 milliards de dollars). Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont également dépensé 122,0 millions de dollars pour la lutte contre le tabagisme et l'application de la loi.
" Les coûts indirects liés au tabagisme, qui reflètent les pertes de production (c.-à-d. le manque à gagner) en raison de la morbidité et de la mortalité prématurée attribuables au tabagisme, ont également été estimés. Ces pertes de production s'élevaient à 9,5 milliards de dollars au total, dont près de 2,5 milliards de dollars étaient dus à la mortalité prématurée et 7,0 milliards de dollars étaient dus à l'invalidité à court et à long terme", Santé Canada.
À mesure que l'adoption du vapotage augmente, les coûts directs et indirects diminuent au fil du temps. Une étude a révélé qu'un environnement réglementaire assez permissif permet d'obtenir un gain net pour la santé et de réaliser des économies. Et, dans une lettre envoyée au British Medical Journal, des responsables de la santé publique ont écrit : "Le gouvernement souhaite, à juste titre, rendre le tabagisme obsolète. Si cet objectif était atteint, on estime que le nombre d'emplois au Royaume-Uni augmenterait de 500 000, car les fumeurs dépenseraient leur argent pour d'autres biens et services. Le bénéfice net pour les finances publiques serait d'environ 600 millions de livres sterling pour la seule Angleterre."
"Avec le temps, la perte de recettes fiscales sur le tabac est récupérée par les économies réalisées sur les soins de santé et les divers coûts indirects. Lorsqu'ils déterminent le taux d'accise sur les produits de vapotage, les législateurs devraient tenir compte des avantages pour la santé des fumeurs en transition, ainsi que des économies correspondantes en matière de soins de santé. Le Canada a déjà adopté une réglementation sur le vapotage pour atteindre ses objectifs de prévention auprès des jeunes. Au lieu de recourir à une taxation lourde et préjudiciable, le gouvernement devrait veiller à ce que la réglementation actuelle soit appliquée", a déclaré Darryl Tempest, conseiller en relations gouvernementales auprès du conseil d'administration de la CVA.
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