L’économie canadienne déjà mise à mal par les changements climatiques : les ménages sont les principales victimes

Un nouveau rapport montre que les dommages climatiques nuisent déjà à l’économie du Canada et réduiront la croissance de moitié d’ici 2025.


OTTAWA, 28 sept. 2022 (GLOBE NEWSWIRE) -- Un rapport de l’Institut climatique du Canada rendu public aujourd’hui montre que les coûts croissants de l’instabilité du climat commencent déjà à miner l’économie canadienne et que la facture s’alourdira dans les années à venir. Le rapport, Limiter les dégâts : réduire les coûts des impacts climatiques pour le Canada, examine les coûts macroéconomiques des changements climatiques dans des scénarios d’émissions modérées et élevées par rapport à un scénario de stabilité climatique. Selon l’analyse, les changements climatiques coûteront des milliards de dollars au Canada, faisant augmenter le coût de la vie avec le ralentissement économique, les hausses d’impôts par les gouvernements pour régler la facture des catastrophes climatiques, la multiplication des pertes d’emploi, et les biens de plus en plus coûteux en raison du bouleversement des chaînes d’approvisionnement.

Dernier volet d’une série de cinq, le rapport présente l’analyse macroéconomique des changements climatiques la plus complète jamais publiée au Canada, il présente aussi des solutions. Des mesures et des politiques d’adaptation proactives peuvent limiter les dommages climatiques, réduisant les coûts prévus de moitié, ce qui représente des milliards de dollars d’économie et, par conséquent, diminuant le coût de la vie pour les ménages. Selon le rapport, chaque dollar investi en adaptation génère de 13 $ à 15 $ de bénéfices directs et indirects. Lorsqu’on conjugue les mesures d’adaptation à une réduction mondiale des émissions, les coûts prévus sont réduits de trois quarts, plaçant le Canada sur le chemin d’un avenir plus stable et abordable.

Principaux constats de Limiter les dégâts :

  • Les répercussions des changements climatiques se font déjà sentir et s’accumulent. D’ici 2025, les dommages liés au climat ralentiront la croissance économique du Canada de 25 milliards de dollars annuellement, soit 50 % de la croissance du PIB prévue.
  • Tous essuieront des pertes de revenu, mais ce sont les ménages à faible revenu qui en souffriront le plus. Les ménages à faible revenu pourraient connaître des pertes de revenus de 12 % dans un scénario d’émissions modérées et de 23 % dans un scénario d’émissions élevées d’ici la fin du siècle.
  • Les changements climatiques détruisent des emplois. Les pertes d’emploi pourraient doubler d’ici le milieu du siècle et grimper à 2,9 millions d’ici la fin du siècle.
  • L’adaptation s’avère très rentable. Si l’on compte les bénéfices directs et indirects, chaque dollar investi dans l’adaptation rapporte de 13 $ à 15 $.
  • Limiter le réchauffement tout en s’adaptant aux changements déjà commencés se révèle encore plus rentable. L’adoption de mesures d’adaptation proactives diminue de moitié les coûts des changements climatiques. Lorsqu’on la conjugue à une réduction mondiale des émissions, ces coûts sont coupés de trois quarts.

CITATIONS

« Les conclusions ne pourraient être plus claires : les changements climatiques mettent des bâtons dans les roues du Canada. L’économie est particulièrement vulnérable à cette menace, et on en paie déjà le prix : dès 2025, les dommages réduiront de moitié la croissance économique du Canada. Il faut reconnaître l’ampleur de ces coûts et faire tout en notre pouvoir pour limiter les dégâts. »
– Dave Sawyer, économiste principal, Institut climatique du Canada

« Le coût de l’inaction face aux changements climatiques est mesurable et ne cesse d’augmenter. Nous devons mettre en place des mesures d’adaptation et d’atténuation dès maintenant pour éviter de sérieux dommages à notre économie, à notre société, à notre santé et à notre bien-être. »
– Rick Smith, président, Institut climatique du Canada

« Les changements climatiques ne sont plus une menace située dans un futur lointain : leurs impacts se font sentir dès à présent. Aucun secteur ni aucune région n’est à l’abri et il importe d’agir maintenant et rapidement. Le rapport « Limiter les dégâts » montre bien les coûts associés à l’inaction, autant pour l’économie que pour les ménages canadiens, qui verront le coût de la vie augmenter significativement si rien n’est fait. Il montre aussi, et surtout, qu’il n’est pas trop tard pour agir et qu'accroître la résilience par des investissements en adaptation pourrait non seulement sauver des vies, mais aussi protéger l’économie et maintenir un coût de la vie soutenable. Le message est clair : nous devons investir pour diminuer nos émissions de gaz à effet de serre et nous adapter, afin d’éviter les pires coûts et assurer une transition juste vers un avenir prospère »
– Pauline D’Amboise, Secrétaire générale et vice-présidente Gouvernance et développement durable, Mouvement Desjardins

RESSOURCES

WEBINAIRE
Soyez des nôtres pour un webinaire qui aura lieu le 29 septembre à 13 h (HE) présentant les moyens d’atténuer les dommages économiques des changements climatiques. Inscrivez-vous dès maintenant à Limiter les dégâts : comment la politique d’adaptation peut aider le Canada à se préparer au coût économique des changements climatiques.

Une photo accompagnant ce communiqué de presse est disponible à l'adresse suivante: https://www.globenewswire.com/NewsRoom/AttachmentNg/710b7edc-f36c-4d19-8f6a-2438bdd710d1

 
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