CALGARY, Alberta, 24 oct. 2022 (GLOBE NEWSWIRE) -- Alors que la Banque du Canada fera sous peu une nouvelle annonce relative au taux directeur, un sondage réalisé récemment par Ipsos pour le compte de MNP Ltée indique que six Canadiens sur dix (59 %, +1 point) se disent préoccupés par l’incidence de la hausse des taux d’intérêt sur leur situation financière, une légère augmentation depuis le dernier trimestre et un sommet historique depuis la création de l’indice en 2017.
« Après une série de hausses de taux d’intérêt, il est normal que les Canadiens soient plus préoccupés que jamais par l’incidence des taux élevés sur leurs finances personnelles, affirme Grant Bazian, président de MNP Ltée, le plus important cabinet en insolvabilité au pays. Les résultats de notre sondage montrent que les locataires et les ménages à faible revenu sont plus sensibles aux effets de la hausse des taux d’intérêt et du coût de la vie. Les membres de ces groupes devront surveiller plus étroitement leurs dépenses au cours des prochains mois pour éviter de se retrouver dans une situation financière précaire. »
Comparativement aux propriétaires, les locataires sont beaucoup plus préoccupés par l’effet d’une augmentation des taux d’intérêt sur leur situation financière (34 % chez les locataires c. 29 % chez les propriétaires). En outre, à mesure que les taux d’intérêt augmentent, les locataires sont plus enclins à s’interroger sur leur capacité de rembourser leurs dettes (63 % c. 48 % chez les propriétaires), à craindre des ennuis financiers (59 % c. 41 % chez les propriétaires) et à répondre que des taux constamment à la hausse les obligeraient à déclarer faillite (45 % c. 27 % chez les propriétaires).
Les ménages canadiens dont le revenu est inférieur à 40 000 $ sont plus susceptibles de subir les conséquences de la hausse des taux d’intérêt, de s’inquiéter de leur capacité à rembourser leurs dettes, d’affirmer qu’advenant une augmentation des taux d’intérêt ils auraient des ennuis financiers et de craindre qu’une telle augmentation ne les force à déclarer faillite.
Revenu inférieur à 40 000 $ | Revenu entre 40 000 $ et 60 000 $ | Revenu entre 60 000 $ et 100 000 $ | Revenu supérieur à 100 000 $ | |
Subissent les conséquences de la hausse des taux d’intérêt | 62 % | 53 % | 57 % | 55 % |
S’inquiètent de leur capacité à rembourser leurs dettes | 60 % | 51 % | 52 % | 52 % |
Affirment qu’une augmentation des taux d’intérêt leur causerait des ennuis financiers | 59 % | 46 % | 44 % | 44 % |
Craignent qu’une augmentation des taux d’intérêt ne les force à déclarer faillite | 44 % | 34 % | 32 % | 29 % |
Selon M. Bazian, les Canadiens les plus vulnérables sur le plan financier et qui ont déjà de la difficulté à joindre les deux bouts ne pourront probablement pas se serrer davantage la ceinture si la hausse des taux d’intérêt se poursuit et complique encore plus la gestion de leurs dettes.
« Dans le cas des ménages ayant déjà réduit leurs dépenses au minimum, toute nouvelle hausse de taux d’intérêt pourrait les forcer à contracter de nouvelles dettes afin de payer leurs factures. Mais la flambée du coût de ces dettes complique énormément leur remboursement, explique M. Bazian. Les personnes dans cette situation devraient faire appel à un syndic autorisé en insolvabilité avant que leur endettement ne devienne hors de contrôle. »
Les syndics autorisés en insolvabilité peuvent administrer des solutions à l’endettement, comme la proposition de consommateur et la faillite. Ils ont également les compétences pour fournir de précieux conseils personnalisés à ceux qui ont de la difficulté à établir un budget pour le paiement de leurs factures et leurs obligations de remboursement de dette. De plus, ils peuvent aider les particuliers à réduire leur fardeau financier au moyen d’un règlement de dette à l’amiable, une entente négociée avec leurs créanciers, qui leur permettra d’améliorer leur situation face à l’escalade des coûts d’emprunt.
M. Bazian souligne que même les personnes qui n’ont pas encore atteint le point de rupture peuvent agir et apporter de légers changements à leurs habitudes afin de se donner plus de latitude.
« Les petits achats portés à votre carte de crédit passent souvent inaperçus, mais ils s’additionnent rapidement. Les abonnements mensuels peuvent être sournois, par exemple ceux à des applications, à des services de diffusion de contenu musical ou télévisuel, ou à des services infonuagiques, explique M. Bazian.
Commencez par annuler les abonnements à des services que vous n’utilisez plus, ou rarement, et vérifiez si vous ne payez pas pour des services qui se chevauchent. Gardez à l’œil les offres d’essai et établissez des rappels afin de les annuler avant la fin de la période gratuite ou du tarif spécial. Examinez chaque mois vos factures d’un œil critique pour garder le contrôle de ces dépenses récurrentes et de réduire les coûts où vous le pouvez. »
La plupart des Canadiens (84 %, +2 points) admettent qu’ils seront plus vigilants dans leurs dépenses compte tenu de la hausse des taux d’intérêt. Les femmes sont plus portées à manifester leur intention de dépenser plus prudemment.
Alors que les Canadiens se serrent la ceinture, le quart d’entre eux (25 %, +4 points) se disent mieux équipés qu’avant pour absorber une hausse d’un point de pourcentage des taux d’intérêt, tandis que ceux qui jugent que cette capacité s’est détériorée sont moins nombreux (17 %, -7 points). Lorsqu’on les interroge sur leur capacité à absorber des frais d’intérêt supplémentaires de 130 $ en raison d’une hausse des taux, un répondant sur cinq (21 %, +2 points) la juge meilleure et le quart des répondants (27 %, -6 points) considèrent qu’elle s’est détériorée.
Même si la majorité des Canadiens sont plus soucieux de leurs dépenses, plus de la moitié (57 %, -2 points) disent qu’ils sentent déjà les effets de la hausse des taux d’intérêt. En même temps, un répondant sur cinq (22 %, -1 point) avoue ne pas bien saisir l’effet de ces hausses sur sa situation financière.
« Par rapport au trimestre précédent, un peu plus de Canadiens estiment être en meilleure position pour composer avec une hausse des taux d’intérêt, mais ils forment toujours une minorité. Les Canadiens peuvent prendre des mesures pour améliorer leur situation financière pour faire face aux hausses de taux d’intérêt actuelles et futures, affirme M. Bazian. Il peut s’agir notamment de solliciter les conseils d’un professionnel en gestion de l’endettement, d’établir un budget mensuel et de le respecter, et de prendre le temps de comprendre les conséquences des variations des taux d’intérêt sur leurs dépenses mensuelles et le remboursement de leurs dettes. »
La proportion de Canadiens qui disent s’inquiéter davantage de leur capacité à rembourser leurs dettes dans le contexte actuel de hausse des taux d’intérêt est demeurée relativement stable depuis le dernier trimestre, soit 55 % (-1 point). Autre résultat stable par rapport à la période précédente, la moitié des répondants (50 %, inchangé) sont d’avis qu’ils se retrouveront en situation précaire si les taux d’intérêt devaient poursuivre leur ascension. Un tiers des répondants (36 %, -3 points) craignent qu’un accroissement des taux d’intérêt les conduise à la faillite, une légère hausse par rapport au trimestre précédent.
À propos de MNP Ltée
MNP Ltée, division du cabinet comptable national MNP S.E.N.C.R.L., s.r.l., est le plus important groupe de professionnels en insolvabilité au Canada. Depuis plus de 50 ans, son équipe chevronnée de conseillers et de syndics autorisés en insolvabilité travaille avec les particuliers pour les aider à surmonter leurs difficultés financières et à reprendre leurs finances en main. Comptant plus de 240 bureaux d’un océan à l’autre, MNP aide chaque année des milliers de Canadiens aux prises avec d’importants problèmes d’endettement. Visitez notre site Web au MNPdettes.ca pour communiquer avec un syndic autorisé en insolvabilité ou utiliser gratuitement nos outils d’autoévaluation de l’endettement. Abonnez-vous à notre capsule L’info dettes en trois minutes pour obtenir régulièrement des conseils pratiques sur la gestion des dettes et les finances personnelles.
À propos du sondage
Les résultats du sondage ont été compilés par Ipsos, pour le compte de MNP, entre le 6 et le 13 septembre 2022. Dans le cadre de ce sondage, un échantillon de 2 000 Canadiens d’au moins 18 ans ont été interrogés. Une pondération visant à équilibrer les données démographiques a ensuite été réalisée pour s’assurer que la composition de l’échantillon reflète celle de la population adulte selon les données du recensement et pour fournir des résultats représentatifs de l’ensemble de la population. La précision des sondages en ligne d’Ipsos est mesurée au moyen d’un intervalle de crédibilité. Dans le cas présent, les résultats se situent à plus ou moins 2,5 points de pourcentage, 19 fois sur 20, de ceux qui auraient été obtenus si tous les adultes canadiens avaient pris part au sondage. L’intervalle de crédibilité sera plus large parmi les sous-ensembles de la population. Tous les questionnaires et sondages peuvent être affectés par d’autres types d’erreurs, notamment l’erreur de couverture et l’erreur de mesure.
Les données provinciales vous seront fournies sur demande.
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