BEAMSVILLE, Ontario, 24 févr. 2023 (GLOBE NEWSWIRE) -- Le gouvernement du Québec a annoncé son intention d'égaler la taxe d'accise fédérale sur les produits de vapotage et envisage maintenant d'interdire les produits aromatisés. Le Canada est un chef de file en matière de réduction des méfaits du tabac, mais par le biais d'une politique régressive, le Québec pourrait bientôt devenir l'une des provinces les plus attrayantes pour les entreprises de tabac ou pour les personnes impliquées dans le commerce illicite. Les restrictions sur les arômes donneront l'industrie, dans son intégralité, aux compagnies de tabac et au marché noir, tout en augmentant simultanément les taux de tabagisme. Le Québec compte actuellement l'une des plus fortes concentrations de fabricants de cigarettes au Canada et se classe au deuxième rang pour la perception des taxes provinciales sur le tabac.
Santé Canada a mis à jour son site Web pour refléter les avantages du vapotage et permettre aux personnes qui fument de prendre des décisions éclairées pour leur santé. Santé Canada affirme que les personnes qui passent complètement du tabac au vapotage :
- Réduisent immédiatement leur exposition aux produits chimiques nocifs présents dans la fumée de cigarette ;
- voient leur santé générale s'améliorer à court terme du fait qu'elles ne fument plus de cigarettes ; et
- sont plus susceptibles d'arrêter de fumer que ceux qui utilisent une thérapie de remplacement de la nicotine (TRN) ou des conseils pour arrêter.
Le Canada a déjà vu les résultats des politiques proposées en Nouvelle-Écosse. Dans les 90 jours suivant leur mise en œuvre, on a constaté une augmentation sans précédent des ventes de cigarettes, les petites entreprises ont été décimées et les circuits illicites ont fait un bond. La Nouvelle-Écosse n'est pas un modèle sur lequel fonder une réglementation et devrait servir d'avertissement quant aux conséquences de la restriction des arômes et de l'augmentation des taxes. À la suite de l'interdiction des arômes et de la taxe sur le vapotage en Nouvelle-Écosse, l'Association des dépanneurs en alimentation de l'Atlantique a déclaré que les ventes de cigarettes avaient connu une hausse sans précédent, et un sondage d'Abacus Data a indiqué que près de 30 % des vapoteurs risquaient de rechuter. Les comptes publics 2020-21 de la Nouvelle-Écosse détaillent le résultat prévisible de l'augmentation des ventes de cigarettes : " Les recettes fiscales ont été de 11,5 millions de dollars, soit 5,9 % de plus que l'estimation, principalement en raison d'une augmentation de 5,6 % de la consommation de cigarettes... "
Récemment, le député Ciccone a suggéré que le vapotage est dangereux, cependant les données montrent que l'interdiction des arômes est le véritable danger pour la santé publique. Les études de marché et les données sur les ventes montrent que 90 % des vapoteurs adultes utilisent un produit aromatisé. Les recherches indiquent que les fumeurs qui arrêtent de fumer en utilisant un arôme autre que le tabac ont deux fois plus de chances de réussir à arrêter de fumer. L'industrie indépendante du vapotage, fondée par des personnes qui fumaient, compte sur les produits aromatisés pour convertir les fumeurs. Une interdiction des arômes décimera l'industrie indépendante et ouvrira les portes à un marché illicite en plein essor.
L'intention déclarée de l'interdiction des arômes et de la taxe d'accise est de renforcer la protection des jeunes. La réglementation, l'application de la loi et l'éducation sont les meilleurs moyens de protéger les jeunes. Le Canada dispose déjà d'une réglementation rigoureuse conçue pour protéger les jeunes. De nouvelles recherches montrent que les restrictions sur les arômes exposent les jeunes à des risques accrus, en augmentant la probabilité qu'ils fument et en facilitant l'accès à des produits potentiellement dangereux sur le marché noir. Ainsi, les restrictions sur les arômes entraînent un risque accru pour les jeunes, une diminution des emplois et une augmentation du nombre de fumeurs. À ce jour, aucune preuve n'a été présentée pour suggérer que les interdictions provinciales d'arômes ont entraîné une diminution de l'expérimentation chez les jeunes.
"Les interdictions d'arômes privent les fumeurs adultes de leur droit constitutionnel de réduire leurs dommages et d'améliorer leur état de santé. Il a été prouvé que le vapotage est plus efficace que les thérapies de remplacement de la nicotine pour arrêter de fumer. Les arômes sont un élément clé de l'efficacité des produits de vapotage. L'Association Canadienne du Vapotage implore le gouvernement du Québec de tenir compte des conséquences et de consulter des experts en réduction des méfaits. L'augmentation des ventes de cigarettes dans les régions où la fiscalité est lourde et les arômes interdits est trop importante pour être ignorée.
"Nous encourageons le gouvernement du Québec à se joindre à nous pour demander au gouvernement de la Nouvelle-Écosse de présenter les résultats de ses politiques de vapotage et l'impact éventuel qu'elles ont eu sur l'utilisation par les jeunes, la croissance du marché noir et la consommation de produits du tabac combustibles ", a déclaré Darryl Tempest, conseiller en relations gouvernementales au conseil d'administration de l'ACV.
Si une politique rigoureuse de lutte contre le tabagisme a contribué à une baisse significative des taux de tabagisme, ces taux étaient relativement stagnants depuis plusieurs années avant l'adoption généralisée du vapotage par les fumeurs. Il existe une corrélation directe entre l'adoption des produits de vapotage et la baisse des taux de tabagisme. Malgré ces progrès, le tabagisme demeure la principale cause de décès et de maladie au Canada. Chaque année, 13 000 Québécois meurent prématurément de maladies liées au tabac. Le vapotage est un outil qui permet de réduire les dommages causés par le tabagisme. Pour avoir le plus grand impact possible sur les taux de tabagisme, les produits de vapotage doivent rester abordables et être disponibles dans des saveurs qui permettent aux fumeurs adultes de réussir à arrêter de fumer.
Darryl Tempest, Conseiller en relations gouvernementales auprès du conseil d'administration de l'ACV, dtempest@thecva.org, 647-274-1867