Les perturbations causées par la pandémie de COVID-19 coûteront 600 millions de dollars à la collectivité de la sclérose en plaques

Un nouveau rapport quantifie le coût de la sclérose en plaques à plus de 3 milliards de dollars par an et met en évidence d’autres coûts importants liés au « fossé créé par la COVID-19 » et engendrés par l’augmentation des dépenses en santé, la perte de productivité économique et la perte de bien-être


OTTAWA, 18 oct. 2023 (GLOBE NEWSWIRE) -- Selon les conclusions d’un nouveau rapport de recherche de Deloitte Access Economics, les mesures sanitaires d’urgence mises en place durant la pandémie de COVID-19 ont eu un impact négatif grave sur la collectivité canadienne de la sclérose en plaques (SP). La SP est une maladie auto-immune chronique du système nerveux central. Plus de 90 000 Canadiennes et Canadiens vivent avec cette maladie, et environ 12 personnes par jour au pays reçoivent un diagnostic de SP.

Ce rapport, dont l’objectif consistait à quantifier l’impact des mesures sanitaires liées à la pandémie et des répercussions de celles-ci sur le réseau de la santé, a permis de constater que le retard et la perturbation du diagnostic et du traitement de la SP ont entraîné l’équivalent d’une augmentation de près de 600 millions de dollars en dépenses de santé, en perte de productivité économique et en perte de bien-être de 2020 à 2024.

Et ce « fossé » créé par la COVID-19 devrait s’aggraver, à moins que des mesures immédiates ne soient prises pour remédier aux retards de diagnostic, de même qu’aux retards et aux changements de traitement.

Rapport complet : https://spcanada.ca/impact-covid
Principales conclusions : https://spcanada.ca/impact-covid-ce-que-nous-avons-decouvert

Principales conclusions :

  • Au cours d’une année normale (sans bouleversement), le coût annuel de la sclérose en plaques pour le Canada est considérable, totalisant plus de 3,4 milliards de dollars (dépenses de santé directes, perte de productivité et autres coûts).
  • Les perturbations causées par la pandémie de COVID-19 ont eu des conséquences néfastes pour les Canadiennes et Canadiens atteints de SP puisqu’elles ont engendré des retards quant au diagnostic de la SP, de même que des retards et des changements quant au traitement de la SP.
  • De 2020 à 2024, les retards de diagnostic et les perturbations relatives au traitement de la SP entraîneront des coûts supplémentaires de 578,2 millions de dollars associés aux dépenses du réseau de la santé, à la perte de productivité et à la perte de bien-être liées à la sclérose en plaques.
  • Ces coûts supplémentaires pour le système de la santé et l’économie liés aux conséquences de la COVID-19 devraient persister, à moins que les gouvernements ne prennent dès maintenant des mesures audacieuses pour rattraper rétroactivement les retards de diagnostic et de traitement en investissant dans la recherche sur la SP afin de prévenir cette maladie et de combler le fossé créé par la COVID-19 en renforçant les soins spécialisés destinés aux personnes atteintes de SP.

Citations

  • « Un diagnostic précoce et l’administration rapide du traitement le plus efficace qui soit sont essentiels pour protéger la santé du cerveau et préserver les fonctions des personnes atteintes de SP et réduire au minimum l’impact de cette maladie sur notre réseau de la santé. » – Pamela Valentine, Ph. D., présidente et chef de la direction, SP Canada
  • « Le fossé créé par la COVID-19 engendrera des coûts supplémentaires pour le réseau de la santé du Canada dans les années à venir, et ce, à cause du traitement d’une maladie qui aurait pu être diagnostiquée plus tôt et traitée plus rapidement, avec de meilleurs résultats. En moyenne, douze Canadiennes et Canadiens reçoivent un diagnostic de SP chaque jour. L’intervention précoce est importante. » – Pamela Valentine, Ph. D., présidente et chef de la direction, SP Canada
  • « Le fossé créé par la COVID-19 a entraîné un retard dans les services de santé et des besoins non satisfaits en matière de santé pour les Canadiennes et Canadiens vivant avec la sclérose en plaques. Elle a occasionné la progression de la SP chez de nombreuses personnes, en raison du retard ou de l’interruption des traitements – ce qui aura un impact sur la qualité de vie et les moyens de subsistance de ces personnes et de leur famille. » – Pamela Valentine, Ph. D., présidente et chef de la direction, SP Canada
  • « Les retards et les changements de traitement peuvent entraîner une progression irréversible de la maladie et des incapacités. On a constaté que le traitement retardait de dix ans l’apparition de l’incapacité et réduisait de 30 p. 100 le risque de mortalité. » – Pamela Valentine, Ph. D., présidente et chef de la direction, SP Canada
  • « Pour atténuer l’impact de la pandémie sur la collectivité de la SP, les gouvernements peuvent agir – et, en fin de compte, faire des économies – en prenant les mesures suivantes : investir immédiatement 15 millions de dollars dans la recherche sur la prévention et le traitement de la SP en s’appuyant notamment sur l’importante découverte d’un lien entre le virus d’Epstein-Barr (VEB) et la SP, et renforcer les soins spécialisés destinés aux personnes atteintes de SP en finançant l’ajout de ressources professionnelles en santé – des infirmières et infirmiers spécialisés en SP aux neurologues. » – Pamela Valentine, Ph. D., présidente et chef de la direction, SP Canada
  • « Il existe un dicton qui dit que chaque seconde compte, ce qui signifie que des soins tardifs sont synonymes d’une aggravation irréversible de l’état du patient. Lorsque le tissu nerveux est perdu ou endommagé, il ne peut être récupéré. Le traitement ne permet pas de le reconstituer plus tard. » – Pamela Valentine, Ph. D., présidente et chef de la direction, SP Canada
  • « L’Australie vient d’annoncer un financement de 18 millions de dollars pour la recherche, afin qu’on puisse en savoir plus sur le lien entre la sclérose en plaques et le virus d’Epstein-Barr (VEB), ce qui pourrait déboucher sur la mise au point d’un vaccin préventif. Le Canada doit faire de même, car il s’agit d’une “maladie canadienne” ». – Pamela Valentine, Ph. D., présidente et chef de la direction, SP Canada

À propos de la SP

  • La sclérose en plaques (SP) est une maladie auto-immune du système nerveux central (SNC). Dans le contexte de cette maladie, le système immunitaire prend pour cible la myéline (gaine protectrice des fibres nerveuses) dans le cerveau, la moelle épinière et les nerfs optiques. Les lésions causées par ce processus perturbent la communication entre le SNC et les autres parties de l’organisme. La SP suit un cours qui est imprévisible et, dans bon nombre de cas, elle se manifeste de façon épisodique, soit par des poussées suivies de périodes de rémission.
  • Le Canada affiche l’un des taux de sclérose en plaques les plus élevés au monde. Plus de 90 000 Canadiennes et Canadiens vivent avec la SP, et, chaque jour, douze personnes en moyenne apprennent qu’elles ont la SP.
  • La SP se déclare généralement chez des personnes âgées de 20 à 49 ans.
  • Les femmes sont trois fois plus susceptibles d’avoir la SP que les hommes.
  • Dans le cadre d’une étude phare réalisée récemment, des scientifiques de l’Université Harvard ont constaté que dans presque tous les cas sur lesquels ils s’étaient penchés, la SP avait fait son apparition chez des personnes qui avaient déjà été infectées par le virus d’Epstein-Barr (VEB). Il s’agit là d’une association qui n’a été observée avec aucun autre virus commun. Le fait que le VEB est maintenant reconnu comme le principal facteur de risque de SP procure au milieu de la recherche une piste distincte à explorer et ouvre la voie à l’élaboration de stratégies de prévention et de traitement de la SP ayant pour cible le VEB et misant sur le recours à un vaccin ou à des antiviraux.

À propos de SP Canada

SP Canada s’emploie à promouvoir l’établissement de liens significatifs au sein de la collectivité de la SP ainsi qu’à permettre à celle-ci de bénéficier des retombées de la recherche et d’accéder à des programmes, à des ressources et à des services pertinents. Issu de la fusion réalisée en 2023 entre la Société canadienne de la SP et la Fondation pour la recherche scientifique sur la SP, notre organisme mène ses activités conformément à la vision que partageaient ces deux entités, à savoir un monde sans sclérose en plaques. La collectivité de la SP est au cœur de ce qui définit SP Canada.

Depuis 75 ans, nous poursuivons sans relâche notre lutte en continuant de financer la recherche consacrée à la SP et destinée à enrichir les connaissances sur cette maladie. Nous défendons également les droits et les intérêts des Canadiens et des Canadiennes qui vivent avec la SP en demandant à l’ensemble de nos gouvernements d’agir en vue de l’élimination des obstacles que ces personnes ont à surmonter et de voir à l’amélioration des politiques qui ont un impact sur le quotidien de tous ces gens.

Interviews are available in English only.

Pour obtenir plus d’information :

Heather Bakken
c. 613-406-5432
e. heather@pendulumgroup.ca