OTTAWA, 26 oct. 2023 (GLOBE NEWSWIRE) -- Les syndicats du Canada sont heureux que la Banque du Canada ait décidé aujourd’hui de maintenir les taux d’intérêt inchangés mais ils rappellent que la crise de l’abordabilité n’est pas réglée même si l’inflation ralentit. « Les travailleurs et travailleuses et leurs familles s’attendent à ce qu’une autre tuile leur tombe dessus chaque fois que la Banque du Canada fait une annonce », dit Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada. « Puisque les familles doivent faire face à l’augmentation des frais de logement et lutter pour se procurer des nécessités de base, les syndicats du Canada ont un clair message à transmettre au gouverneur Macklem : aidez les travailleurs et travailleuses et mettez-les ainsi que leurs familles au cœur de toute décision monétaire afin d’apaiser leur crainte constante de nouveaux relèvements des taux d’intérêt. »
Les dix relèvements marqués consécutifs en moins de deux ans pèsent encore lourd sur les travailleurs et travailleuses et les entreprises.
La combinaison d’un taux d’inflation élevé et de taux d’intérêt croissants a de vastes répercussions économiques. La forte inflation réduit le pouvoir d’achat des travailleurs et travailleuses, ce qui réduit leurs dépenses. Entre-temps, les charges mensuelles de remboursement continuent d’augmenter et le pouvoir de dépenser diminue encore davantage, ce qui oblige les travailleurs et travailleuses à faire des choix difficiles.
La récente enquête sur les perspectives des entreprises de la Banque a révélé qu’un nombre grandissant d’entreprises prévoient réduire leurs investissements, partiellement parce que les taux d’intérêt sont élevés. La baisse des investissements des entreprises dans l’ensemble du pays affaiblira la demande de main-d’œuvre, et c’est ce que veut la Banque du Canada.
« Les mesures prises par la banque centrale depuis mars 2022 ont non seulement affecté les travailleurs et travailleuses mais aussi contribué grandement à l’inflation », précise madame Bruske. « Les taux d’intérêt élevés créés par la Banque ont fait augmenter les frais d’emprunt des entreprises. La hausse des prix des biens et services nuit principalement aux travailleurs et travailleuses et à leurs familles, ce qui ajoute à la pression subie par les Canadiennes et Canadiens qui ont du mal à joindre les deux bouts. »
Madame Bruske est heureuse que la Banque reconnaisse enfin la contribution à l’inflation des pratiques de fixation des prix des entreprises. Ces dernières répercutent les coûts plus élevés et ajoutent des augmentations de leur cru, ce qui leur permet de réaliser des profits record dans différents secteurs.
Madame Bruske ajoute que la rémunération des travailleurs et travailleuses est inférieure à ce qu’elle était en 2019, alors que les profits des entreprises ont augmenté de près de 30 %. Le gouvernement ne fixe pas les taux d’intérêt mais il a pour responsabilité d’aider les travailleurs et travailleuses et les familles en difficulté plutôt que de donner la priorité aux profits faramineux des entreprises.
« Nous entendons des travailleurs et travailleuses de tout le Canada dire qu’ils n’ont pas les moyens de payer les frais de logement ou de nourrir leur famille. Mais les taux d’intérêt ne sont pas le seul problème auquel les familles sont confrontées. Nous devons obliger le gouvernement à rendre des comptes et nous assurer qu’il en fasse davantage pour aider les personnes qui ont le plus de difficulté », affirme madame Bruske. « Les Canadiennes et Canadiens ont atteint le point de rupture. Les syndicats du Canada demandent à tous les partis de collaborer pour alléger la pression subie par les familles. Nous nous attendrons à ce que des mesures pressantes soient prises en faveur du logement abordable et de l’instauration d’une assurance-médicaments à financement public et à administration publique. »
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