OTTAWA, 19 avr. 2024 (GLOBE NEWSWIRE) -- La Légion royale canadienne tient à partager d'autres réflexions liées à la Mise à jour de la politique de défense du gouvernement fédéral, récemment publiée, et ce, dans la foulée du budget fédéral 2024. Tout comme dans sa réponse au budget, la Légion se sent réconfortée par les engagements, mais demeure troublée par ce qu'elle considère comme étant un manque de diligence dans la mise en œuvre, et, par conséquent, de résultats possiblement désastreux pour notre pays sur le plan opérationnel, si les processus et les échéanciers ne s'alignent pas aux exigences actuelles.
« Si notre pays ne s’attaque pas rapidement aux enjeux critiques auxquels notre ministère de la Défense nationale est confronté, les conséquences affecteront principalement les membres des Forces armées canadiennes (FAC) encore en service », de suggérer Bruce Julian, président de la Direction nationale. « Et en bout de ligne cela pourrait, au sein de nos troupes, se traduire par des risques accrus sur le terrain et des souffrances inutilement négatives sur les plans physique et mental. »
Cette mise à jour met très bien en évidence les principaux facteurs de sécurité que le Canada se doit de considérer, notamment les changements climatiques, l'Arctique, la Russie et la Chine, les nouvelles technologies, l'intelligence artificielle et l'informatique quantique.
Les objectifs en matière de politiques sont clairs. Les engagements reflètent également une importante augmentation des dépenses de défense, la meilleure depuis 2015. Il existe aussi des plans précis pour de nouvelles capacités dans les domaines du renseignement et de la cybersécurité, ainsi que pour l'achat de nouveaux avions et d'autres systèmes de défense.
Toutefois, lorsque l'on considère dans son ensemble le contexte de la mise à jour de la politique, on constate qu'il y a beaucoup de raisons de s'inquiéter.
Tout d'abord, la plupart des engagements de dépenses ne seront pas respectés avant les prochaines élections, voire jusque dans 20 ans. Les membres des FAC ont besoin de nouveaux équipements, d'outils et de formations dès aujourd'hui, et non dans 20 ans.
Cette mise à jour « urgente » de la politique aura pris deux ans à se réaliser, et n'appelle qu'à « l'exploration » de certaines options importantes en matière de capacités, et ce, sans toutefois fixer d'échéancier précis. Les promesses faites ne permettent pas encore au Canada de respecter ses engagements envers l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et, sans un important progrès de son processus d'acquisition actuel, le Canada n'atteindra pas son objectif.
Les nouvelles possibilités de financement sont principalement consacrées aux biens d'équipement, mais les restrictions de dépenses à venir sont axées sur les budgets d'exploitation et de maintenance, ce qui risque d'affecter l'état de préparation, qui déjà constitue déjà un réel problème. Il y a là un très grand écart. L'impact des pressions et des coupures budgétaires touchera de plein fouet le recrutement, le maintien en poste et la formation.
La mise à jour de la politique tente d'aborder le recrutement et le maintien en poste, de même que la qualité de vie en général, mais les réalités de la mise en œuvre indiquent que le statu quo risque de demeurer pour le proche avenir. Par exemple, les effectifs des FAC sont déficitaires de 16 000 personnes, et il faudra huit ans pour remédier à cette lacune. Or, cette pénurie de ressources humaines n'est pas nouvelle et la Légion se demande pourquoi il faut tant de temps pour voir un progrès notable dans ce domaine on ne peut plus fondamental. En outre, il semble que peu d'efforts aient été déployés pour assurer le maintien en poste des militaires. Malgré une pénurie déclarée de 7 000 logements militaires, le plan proposé – 300 millions de dollars sur 20 ans – n'apporte qu'une aide limitée en dépit de l'urgence. C'est maintenant – et non demain – que l'on a besoin de logements spécialement dédiés au personnel militaire.
La Légion note également que bien que le gouvernement se soit engagé à produire une stratégie de sécurité nationale tous les quatre ans, la dernière l’a été en 2004. Or, un manque de stratégie se traduit par l’absence d’une mise en œuvre de processus rapides et coordonnées, ce qui ultimement exerce une pression indue sur les membres de nos FAC.
En général, cette réalité est d'autant plus problématique, alors que la Légion note que certains éléments, pour avoir un réel effet, sont subordonnés les uns aux autres. En voici quelques exemples clés :
- Une livraison en temps voulu de nouveaux équipements nécessaires est imminente, mais il n'y aura probablement pas assez de personnel pour les faire fonctionner.
- D'excellentes initiatives et des engagements sont prévus pour moderniser la Marine, la Force aérienne, et les composantes de l'espace et de la cybernétique des FAC, mais ses forces de l'Armée régulière et de la Réserve resteront dans un état de préparation précaire si des changements adéquats ne sont pas opérés.
- L'augmentation de dépenses de défense est bien accueillie, mais elle côtoie en réalité des réductions du budget de la Défense, de sorte que l'augmentation du financement n'est pas ce qu'elle semble être.
- Une proposition précise et importante a été déposée pour remédier à l'obsolescence du processus d'approvisionnement, mais une date demeure encore à être fixée pour l'achèvement de la planification de la stratégie d'approvisionnement – et dont le besoin se fait vivement sentir.
« Je ne le répéterai jamais assez, de conclure M. Julian, nous devons agir maintenant, et non pas dans cinq, dix ou vingt ans, alors que notre milieu aura peut-être changé et que nous nous retrouverons encore à la case départ… ou pire encore! »
Pour plus d'informations sur la liste complète des priorités de la Légion, SVP consulter : https://www.legion.ca/fr/droits-et-interets-des-veterans/nous-travaillons-a-changer-les-choses
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