MONTRÉAL, 09 août 2024 (GLOBE NEWSWIRE) -- La Conférence ferroviaire de Teamsters Canada, qui représente près de 10 000 employés au CN et au CPKC, prend note de la décision rendue aujourd’hui par le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI).
La décision est conforme à ce que les Teamsters, le CN et le CPKC soutiennent depuis longtemps : il n’est pas question de services essentiels en cas d’arrêt de travail dans l’industrie ferroviaire.
« Nos membres ne cherchent qu’à obtenir une entente juste et équitable. Malheureusement, les deux compagnies ferroviaires exigent des concessions qui pourraient séparer des familles ou miner la sécurité ferroviaire, a dit Paul Boucher, président de la Conférence ferroviaire de Teamsters Canada. Les travailleurs ferroviaires luttent pour une industrie plus sure et plus humaine depuis des décennies, et nous n’accepterons pas de revenir en arrière. »
Nouveaux échéanciers pour un arrêt de travail
Le droit de grève des travailleurs ferroviaires a été temporairement suspendu en attendant la décision rendue aujourd’hui par le CCRI. Cela a eu comme effet de miner le rapport de force du syndicat face aux deux entreprises. Sans la menace d’un arrêt de travail, le CN et le CPKC n’étaient aucunement disposés à faire des compromis ou à faire preuve d’ouverture à la table de négociations.
Avec cette décision, si une entente négociée ne peut être obtenue, un arrêt de travail au CN et au CPKC pourrait survenir dès le 22 août à 00 h 01.
Les Teamsters donneront un préavis de 72 heures en cas de débrayage. Le syndicat demeure déterminé à négocier de bonne foi et à conclure des ententes à la table de négociation. Il n’en tient donc qu’au CN et CPKC de vouloir négocier.
La sécurité ferroviaire et la relocalisation forcée dominent les pourparlers
Les principaux points d’achoppement sont des demandes patronales, et non des demandes syndicales. Les deux compagnies exigent un nombre important de concessions quant aux heures de travail et la gestion de la fatigue.
Le CPKC cherche à retirer de la convention collective de toutes les dispositions relatives à la fatigue, essentielles à la sécurité. Résultat final : les équipes de train seront obligées de rester éveillées encore plus longtemps, ce qui augmentera les risques de déraillements et d’autres accidents. Le CPKC n’a également pas su corriger les problèmes liés au manque de contrôleurs de la circulation ferroviaire.
Entre-temps, le CN vise à supprimer certains articles relatifs à la fatigue, ce qui soulève des inquiétudes en matière de sécurité ferroviaire. Le CN souhaite également imposer un système de relocalisation forcée. Selon cette demande, les travailleurs seraient contraints de se déplacer à travers le pays pendant des mois afin de combler les pénuries de main-d’œuvre. L’offre du CN est également conditionnelle au prolongement des journées de travail dans toutes les provinces à l’ouest de l’Ontario.
Le CN et le CPKC disent tous deux être touchés par des pénuries de main-d’œuvre, et cherchent à faire travailler davantage leurs équipes existantes, avec les risques que ça comporte.
Faire des compromis en matière de sécurité ferroviaire, ou encore menacer de séparer des familles pendant des mois, ne sont pas des solutions aux problèmes de manque de personnel. C’est encore moins une façon de conclure une entente négociée. Le CN et le CPKC devraient plutôt chercher à améliorer les conditions de travail et à adopter une approche plus humaine afin d’attirer davantage de travailleurs.
Avec plus de 130 000 membres, Teamsters Canada est le plus grand syndicat du pays dans le domaine du transport et de la chaîne d’approvisionnement. Il est affilié à la Fraternité internationale des Teamsters, qui représente plus de 1,3 million de travailleurs en Amérique du Nord.
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